Al Joumhouri et Al Massar Adimokrati ont promptement réagi aux agressions répétées contre les journalistes et le personnel de la télévision nationale, dans un communiqué commun portant les signatures de Ahmed Ibrahim et Maya Jeribi. Les deux ensembles, qui s'achemineraient vers la fusion, passent en revue la recrudescence des provocations, lundi et mardi 23 et 24 avril, contre le siège de la télévision nationale et contre le personnel de l'institution, et ce après les déclarations de dirigeants du mouvement Ennahdha, menaçant de privatiser les médias publics. Al Joumhouri et Al Massar Adimokrati Al Ijtimaï dénoncent vivement les agressions verbales et physiques commises par des groupes organisant le sit-in devant le siège de la télévision nationale, en l'absence de toute réaction des autorités sécuritaires. Ils réitèrent leur entière solidarité avec les journalistes, les techniciens et les agents de l'institution. Ils demandent le ministère de l'Intérieur à mettre fin à ces pratiques qui se poursuivent depuis plus d'un mois et demi et de réprimer les instigateurs où qu'ils se trouvent. Ils expriment leur refus des tentatives d'assujettir les médias publics, de les soumettre à la volonté du gouvernement et à n'importe quelle forme de privatisation des médias publics, ainsi que de porter atteinte à sa neutralité politique vis-à-vis de tous les partis et de tous les courants politiques et idéologiques. Les deux ensembles sont convaincus que la nécessaire réforme de l'information suppose la recherche des conditions adéquates, loin de toutes les formes de pression et des tentatives de suprématie et de despotisme.