[Baghdadi-al-Mahmoudi.jpg]« L'extradition de Baghdadi al-Mahmoudi, ex-Premier ministre libyen, est irrévocable », a affirmé, vendredi 08 juin, M. Hamadi Jebali, Chef du gouvernement, en réponse aux propos tenus par le président Moncef Marzouki, qui s'était publiquement opposé à cette extradition. Le nahdhaoui Hamadi Jebali a, ainsi, annoncé que la Tunisie serait prête à livrer Baghdadi al-Mahmoudi aux autorités libyennes, même sans l'accord du président de la République : « Il y a une décision de justice définitive. Je vous le dis clairement: le gouvernement et l'Etat ont pris cette décision et c'est la seule qui sera appliquée. Il ne sera pas nécessaire d'avoir la signature du président de la République pour appliquer l'extradition ». Baghdadi al-Mahmoudi est en prison en Tunisie depuis le mois de septembre. Tunis et Tripoli ont d'ailleurs signé un accord de principe au mois de mai sur son extradition. Cependant, les organisations de défense des droits de l'homme craignent pour la sécurité de l'ex-numéro deux du régime libyen. Elles ne sont pas les seules. Marzouki, issu du CPR, a répété jeudi son « opposition de principe » à cette extradition. Il souhaite attendre les conclusions d'une mission tunisienne en Libye qui doit s'assurer des conditions de détention et de procès de l'ancien dirigeant libyen. Ce désaccord entre le Chef du gouvernement et le président de la République, peut-il influer sur la troïka et sur les relations entres les trois présidents ?