Le président du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a été présent lors du premier meeting du Front de la Réforme, parti salafiste récemment autorisé. Le congrès, qui s'est tenu dimanche 8 juillet 2012 au palais des Congrès à Tunis sur le thème « La Charia, notre voie, la réforme, notre choix », a enregistré la participation d'un important nombre d'hommes politiques. Au cours de ce meeting, Mohamed Khouja, président du Front de la Réforme, a insisté sur la non-séparation entre l'Etat et la religion, et sur la consécration de la charia comme référence pour le système politique. Foued Ben Salah, membre du bureau politique du parti chargé des relations extérieures, a estimé, quant à lui, que la démocratie dans sa conception laïque « autorise le pêché et interdit le halal au nom de la souveraineté du peuple ». De son côté, Ezzedine Mosbah a mis en avant l'attachement du Front au système économique islamique affirmant le rejet des choix économiques faits en Tunisie depuis plusieurs dizaines d'années. M. Mosbah pense que ces choix sont la cause du surendettement, du déficit du budget de l'Etat, de l'inflation et des inégalités sociales.