Le feuilleton du limogeage de Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, en est à sa troisième semaine. La séance plénière de l'Assemblée nationale constituante du mardi 17 juillet, consacrée entre autres, à l'étude du limogeage de M. Kamel Nabli, s'est poursuivie tard dans la soirée. Elle a été houleuse. Après de longues heures de discussions, Mustapha Ben Jaafer, président de l'ANC a levée la séance. Les travaux doivent reprendre mercredi à 15 heures pour l'audition du gouverneur de la BCT. Les députés de l'opposition ont noté que le limogeage de M. Kamel Nabli de la tête de la BCT ne peut être soumis à l'ANC, le délai légal de quinze jours ayant été dépassé. En effet, le 27 juin 2012, la présidence de la République a publié un arrêté républicain, selon lequel le président Moncef Marzouki a décidé de relever M. Mustapha Kamel Nabli de ses fonctions de gouverneur de la BCT. Cette décision ne peut être exécutoire qui si elle est approuvée par l'ANC, dans un délai ne dépassant pas 15 jours, comme le stipule l'article 26 de la loi constitutive relative à l'organisation provisoire des pouvoirs. Sur ce point, M. Ben Jaafar a précisé que le vote devait avoir lieu, l'assemblée ayant reçu le courrier de la présidence le 3 juillet. Selon la presse nationale, M. Nabli serait remplacé par Chedly Ayari, 79 ans, docteur en économie, qui a été ministre du Plan sous la présidence du père de l'indépendance Habib Bourguiba. Il a ensuite occupé des fonctions dans la diplomatie et a été sénateur sous Ben Ali. Affaire à suivre !