Jamel Belhaj, directeur général de la Caisse des dépôts et des consignations, CDC, a qualifié, dans une interview accordée vendredi 03 août 2012 à Express FM, le rapport de la Banque Centrale de Tunisie pour l'exercice 2012 « d'excellente facture » au triple plan du contenu, de l'analyse et de l'objectivité. Egalement membre du conseil d'administration de la BCT, M. Belhaj a rappelé les principaux indicateurs de 2011: un taux de croissance négatif de -1,8% en raison du recul de l'épargne de 5,5% et de l'investissement de 2,8%, déficit de la balance des paiements de 7,4% du budget, déficit budgétaire de 3,7%, chute des réserves en devises de -19%, soit 113 jours d'importation, aggravation du taux de chômage 19% avec la perte de 107 mille emplois. M. Belhaj a ajouté que la BCT a pris, au plan de la politique monétaire, plusieurs initiatives : « Face à la décision de particuliers de retirer, en deux semaines après la Révolution, quelque 650 MDT, la BCT a été amenée à renforcer les liquidités des banques en injectant 1 200 MDT. La banque a été amenée également à apporter son concours à l'économie, en baissant le taux d'intérêt à deux reprises : une première de 4,5% à 4% et une deuxième de 4% à 3,5% ». Au sujet de la dépréciation du dinar par rapport aux monnaies d'endettement et d'investissement, Jamel Belhaj a indiqué qu'il s'agit de la politique monétaire du pays qui s'est constamment souciée de la compétitivité de nos produits à l'étranger : « L'intervention de la politique monétaire a des limites et se doit d'être relayée, dans les meilleurs délais ». Au regard des indicateurs disponibles et des projections du FMI pour 2012, il est fort probable, selon lui, que le déficit budgétaire ne dépassera pas le taux prévu pour cet exercice, soit 6,6%. S'agissant des réserves en devises, « l'important est de ne pas les voir diminuer à 90 jours, contre 100 jours actuellement- ».