« L'Assemblée nationale constituante devrait modifier les articles de la constitution qui fragilisent les droits humains. Certaines dispositions préoccupantes risquent d'affaiblir les droits humains, notamment la liberté d'expression, les droits des femmes, le principe de non-discrimination ainsi que la liberté de pensée et de conscience », a déclaré Human Rights Watch, jeudi 13 septembre 2012, dans une lettre aux membres de l'ANC. Le texte de la constitution est actuellement devant une commission de coordination de l'assemblée qui va le préparer pour être proposé au débat et au vote en séance plénière : « Les lacunes en termes de protection des droits humains intéressent en grande partie la position de conventions internationales sur les droits humains ratifiées par la Tunisie, la liberté d'expression, la liberté de pensée et de croyance, l'égalité entre hommes et femmes ainsi que la non-discrimination. Si elle est adoptée avec ces articles tels quels, la constitution amoindrira la liberté d'expression au nom de la protection de « valeurs sacrées », fournira une base pour grignoter les acquis en termes de droits des femmes dont le pays peut être fier, et à d'autres égards affaiblira l'engagement de la Tunisie à respecter les traités internationaux sur les droits humains qu'il a signés », a déclaré Eric Goldstein, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.