Les journalistes tunisiens observeront, mercredi 17 octobre 2012, une grève générale pour défendre la liberté de la presse et dénoncer les tentatives des partis au pouvoir de phagocyter la presse. « La défense de la liberté de la presse est la responsabilité de tous pour la liberté d'opinion, d'expression et pour une République démocratique », a précisé le Syndicat national des journalistes tunisiens, SNJT, dans un communiqué rendu public. L'actuel gouvernement a annoncé la guerre contre la presse et refusé l'application des décrets-lois 115, 116 et 41. Toutes les voies de dialogue avec le gouvernement ont été épuisées. Le SNJT vise à rompre avec les pratiques de l'ancien régime qui avait fait des médias publics des canaux de propagande et de manipulation. Le syndicat a, toutefois, insisté sur l'inscription de la liberté d'expression, de la presse et de la création dans le corps de la Constitution et à appliquer les décrets- lois n°115 et 116, outre l'accélération de la création d'une instance nationale indépendante de l'information audiovisuelle. De plus, il rejette tous les projets de loi qui prévoient des sanctions pénales à l'encontre des journalistes et qui portent atteinte à la liberté de presse et d'expression. Notons que l'Union des travailleurs de Tunisie, UTT, soutient cette grève.