La chambre tuniso-allemande de l'industrie et du commerce organise, aujourd'hui 12 novembre 2012, en collaboration avec l'Office national du tourisme tunisien, dans le cadre du programme «Pacte pour l'emploie en Tunisie » (Projet 1 de l'institut Goethe), la 3ème rencontre tuniso-allemande du tourisme à Hammamet. Seront présents à cet événement, Elyes Fakfakh, ministre du Tourisme et Ernst Burgbacher, secrétaire d'Etat parlementaire auprès du ministère fédéral de l'Economie et de la Technologie, chargé du tourisme et des PME. En visite dimanche à Nabeul, à l'occasion de la fête de l'arbre, le ministre du Tourisme a bien voulu se confier à Investir En Tunisie : Investir En Tunisie : Quel est l'objectif de cette rencontre tuniso-allemande ? M. Fakhfakh : L'objectif de cette conférence est de favoriser l'émergence d'un dialogue entre les parties prenantes de l'industrie touristique rassemblées et d'amorcer un travail de réflexion stratégique en vue de relancer le marché allemand. L'Allemagne est un partenaire de la Tunisie de longue date qui a soutenu notre pays depuis la Révolution en témoigne ces visites successives du ministre du Tourisme allemand qui nous rendra visite pour la troisième fois et ces programmes de coopération en matière de formation, de protection de l'environnement et du développement des flux. Le marché allemand a été un grand marché pour la Tunisie. Il a dépassé un million dans les années 2000. Mais il a connu une baisse après la Révolution. Il a montré des signes positifs de reprise en 2012 où nous atteignons un niveau de moins de 7% par rapport à 2010. C'est un des marchés qui a le mieux réagi après la Révolution. Quelle stratégie comptez-vous adopter en vue de booster ce marché ? Notre ambition est de définir avec nos partenaires allemands une stratégie commune pour faire revenir le un million de touristes allemands en Tunisie en adaptant le produit tunisien à leurs attentes et en révisant nos normes d'accompagnement et d'incitation à l'investissement. Nous sommes convaincus que la reprise pourra se faire pour un grand marché qui compte 80 millions de touristes. Nous pourrons atteindre les chiffres réalisés durant les années 2000. Mais l'image de la Tunisie est un peu ternie ? L'image de la Tunisie n'est pas catastrophique. C'est vrai que les événements malheureux de l'Ambassade américaine, de Tataouine et de Douar Hicher n'aident pas le tourisme. Mais delà à dire que l'image est ternie et qu'on vit une situation d'insécurité dans le pays n'est pas vrai. Il faut rassurer et maintenir cette sécurité. C'est normal qu'on vive une période de transition. Mais l'Etat est là pour garantir la stabilité et la sécurité, deux facteurs majeurs de la promotion du secteur touristique. La Tunisie est déterminée à s'investir sur ce marché traditionnel pour regagner le terrain perdu et assurer l'entrée d'un million de touristes.