Selon une enquête réalisée par TBC Partners (Training and business center partners), spécialisé dans les études marketing et sondages en Tunisie, Internet est devenu le principal moyen de suivi de l'actualité pour le Tunisien. 40% des sondés ont choisi l'Internet comme moyen de communication. En deuxième place, on trouve la radio (30%), suivie de la télévision (23%) et de la presse écrite (7%). Raef Abdennadher, directeur des études et des sondages de TBC Partners, a précisé à l'agence Xinhua, que la majorité absolue des répondants ne pensent pas que la presse écrite en Tunisie rapporte fidèlement les nouvelles par rapport à ce qui s'est passé dans la réalité : « Le rapport du sondage explique ce phénomène par le fait que certains journaux sont connus pour leurs préférences partisanes ainsi que par le phénomène de la presse de caniveau. Toutefois, la confiance en la presse tunisienne s'est légèrement améliorée entre mai et décembre 2012 en passant de 24% à 30,2% ». Toujours selon la même enquête, d'une manière générale, la crédibilité informationnelle des radios privées en Tunisie est plus importante que celle des radios publiques avec 54% et 35,1% respectivement. Il en est de même pour les télévisions. En ce qui concerne les journalistes, les répondants ont estimé que la majorité des journalistes opérant pour les médias tunisiens ne sont pas indépendants avec un taux de 89,9%. M. Abdennadher a affirmé que les principales pressions sur l'indépendance de ces journalistes sont respectivement la pression des partis politiques (46,2%), le lobby (39,9%), l'argent (35%) et le gouvernement (22,4%) : « Cependant, la majorité des interrogés (44,5%) pensent que la qualité des contenus informationnels des médias tunisiens s'est améliorée depuis le 14 janvier 2011 ». L'enquête a été effectuée du 29 novembre au 9 décembre 2012 sur un échantillon de 1 590 individus âgés de 18 ans au moins.