Les médias, radios, chaines nationales de télévision, Nessma TV… suivent en direct les funérailles de Chokri Belaïd, assassiné le 06 février 2013 par les ennemis de la démocratie, de la liberté et de la justice sociale. Reportages, interview meublent cet événement inoubliable. Les figures emblématiques de la Tunisie ont répondu à l'appel du devoir. Elles sont au rendez-vous de la solidarité et de l'union. Elles partagent la douleur des Tunisiens, mais aussi leur fierté d'avoir un militant, camarade et ami de la trempe de Chokri Belaïd. Les parties qui ont commandité ce crime atroce sont en train de trembler à l'heure qu'il est. A voir la marée humaine qui déferle en direction du cimetière El Jellaz, manifestant sa colère et bravant la pluie et le froid en cette matinée du 08 février, plusieurs heures avant l'arrivée du cortège funèbre, les auteurs du forfait doivent se morfondre de honte et de regrets. Non seulement, ils n'ont pas atteint leur objectif, mais ils ont réussi à unir le peuple qu'ils ont mis des mois à diviser et à pousser vers la guerre civile. Une chose est sûre, les principes pour lesquels le grand Chokri Belaïd a payé de sa vie ne mourront pas, ne seront pas enterrés, bien au contraire. La voie qu'il a choisie se consolide. Elle est cimentée par des milliers et des milliers de Tunisiennes et de Tunisiens qui scandent comme une seule personne : « Ni peur, ni terreur, la rue appartient au peuple ». Qui oserait parler de légitimité après ce déploiement populaire, après cette force tranquille ? Le message de Chokri Belaïd est passé contre vents et marées, malgré toutes les tentatives pour faire taire la voix du peuple !