La multiplication des conflits sociaux ces derniers mois commencent à faire paraitre ses résultats : dégradation de la note de la Tunisie à trois reprises, révision à la baisse du taux de croissance, hausse du taux d'inflation…tous les indicateurs économiques sont au rouge. Le tourisme, un des piliers de notre économie, passe par des moments difficiles. Récemment, l'ONTT, Office national du tourisme tunisien, a publié un tableau noir (baisse de tous les chiffres touristiques). Les professionnels du secteur ont lancé un appel pour sauver d'urgence notre tourisme, s'il y a quelque chose à sauver ! Adieu notre tourisme ! Selon les prévisions, 2013 sera une année très difficile. Le secteur connaitra le pire de la crise. Nos professionnels ne savent pas quoi faire ! Les opérateurs du tourisme ont indiqué que la situation touristique s'est aggravée après les évènements de l'ambassade des USA en septembre 2012 et l'assassinat du leader de gauche, Chokri Belaïd, le 6 février 2013. En outre, l'image du pays, véhiculée par les médias étrangers, notamment français, a beaucoup contribué à la baisse du flux touristique au début de cette année et à celle des réservations pour la période de l'hiver. Existe-t-il des solutions ? Mohamed Ali Toumi, président de la FTAV (Fédération tunisienne des agences de voyages) a, récemment, indiqué que tout va dépondre de la situation politique et sécuritaire du pays, car si la crise s'estompe, il y a de l'espoir pour sauver la situation. Il a, également, préciser qu'il est urgent de consolider, aujourd'hui, le positionnement du notre tourisme à l'échelle internationale. A cet effet, la stabilité politique et la sécurité, restent les conditions primordiales pour rassurer les touristes et sauver la saison touristique, qui a mal démarré, cette année. Pour atteindre cet objectif et autres qui ne peuvent qu'aider notre pays à sortir de cette impasse, il est indispensable de fixer un calendrier pour les prochaines élections et dépasser la période de transition. Les professionnels demandent au gouvernement de fixer une date précise pour fixer une feuille de route et une stratégie efficace, qui ne peut être que le premier pas vers une reprise attendue depuis le déclenchement de la Révolution tunisienne. Pour rappel, le tourisme tunisien assure 7% du PIB et emploie 400 mille personnes. Avons-nous besoin de quelques milliers de chômeurs supplémentaires ? Sommes-nous incapables de sauver le secteur ? Ou sommes-nous en présence d'un non Etat ?