Dans notre société tunisienne, le viol d'une fillette de trois ans ne peut pas passer inaperçu. Cette affaire a créé une grande polémique à l'échelle nationale et internationale. Par ailleurs, la déclaration irresponsable de notre ministre de la Famille, des Femmes et des Enfants, Sihem Badi était la goutte d'eau qui fait déborder le vase. En effet, des dizaines de manifestants se sont rassemblés lundi 25 mars à Tunis pour réclamer la démission de Sihem Badi, l'accusant d'avoir pris la défense d'un jardin d'enfants où une fillette de trois ans a été violée (lire notre article). Les manifestants, dont les proches de la victime, se sont rassemblés devant le siège du ministère scandant des slogans hostiles à Mme Badi tels Ministre de la honte dégage ou Ministre qui protège les pédophiles n'a pas sa place parmi nous. La fillette de trois ans a été violée à plusieurs reprises, selon la police, par le gardien d'un jardin d'enfants de la Marsa. Le suspect a été inculpé et placé en détention samedi. Or le même jour la ministre, qui a notamment la charge des jardins d'enfants, a affirmé que c'était un membre de la famille de la petite fille qui était coupable et qu'aucune mesure contre la garderie n'était nécessaire.