Les autorités tunisiennes et le FMI, Fonds monétaire international, ont annoncé être parvenus à un accord de principe en vue de l'octroi d'une facilité de caisse à la Tunisie pouvant aller jusqu'à 2,7 milliards de dinars (soit 1,75 milliards de dollars), pour un taux d'intérêt de 1,08%. L'accord, qui doit encore recevoir l'aval du conseil d'administration du FMI, d'ici fin mai prochain, est valable pour deux ans avec un délai de grâce de 3 ans. Il a pour objectif de protéger la stabilité budgétaire et extérieure du pays, de promouvoir une croissance plus forte et d'appuyer la restructuration bancaire. Le ministre des Finances, Elyes Fakhfakh, est intervenu lundi 22 avril 2013 sur Express FM pour mettre les points sur les i, en ce qui concerne cette affaire. Il a indiqué que l'octroi de ce prêt constitue un signe de grande confiance en la Tunisie, en ces réformes et en sa capacité de remboursement. En échange de cette assistance financière, la Tunisie s'est engagée à mettre en œuvre des réformes touchant la fiscalité, la restructuration d'entreprises publiques (banques publiques, STIR, STEG), la révision du régime de retraite, la bonne gouvernance, le système de compensation, la rationalisation des dépenses publiques… Le ministre s'est inscrit en faux contre les scénarios pessimistes selon lesquels la Tunisie ne serait pas en mesure de rembourser ce crédit dans les délais,. Il a rappelé que le taux d'endettement, estimé actuellement à 47% du PIB (contre 57% en 2001), demeure raisonnable et soutenable et que les crédits contractés, depuis deux ans, auprès des bailleurs de fonds sont remboursables à long terme (10 à 30 ans). M. Fakhfakh a déclaré que l'accord ne prévoit pas de dévaluation du dinar et vise à appuyer le budget de l'Etat dans sa globalité (payement des salaires, investissement public…), relevant qu'une loi de finances complémentaire sera adoptée au second semestre pour apporter les correctifs nécessaires, notamment, en ce qui concerne la capitalisation bancaire. D.M