« La seule bataille que doit mener, de nos jours, la Tunisie, c'est uniquement contre la pauvreté », a affirmé la présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, Wided Bouchamaoui. Mme. Bouchamaoui a soutenu, lors de son passage mercredi 15 mai 2013 sur Express FM, que l'économie du pays est sérieusement menacée par la contrebande, l'absence de propreté dans les stations touristiques, l'économie informelle, l'insécurité, l'absence de visibilité politique, les sit-in non encadrés, l'absence de confiance… Et la présidente de la centrale patronale d'ajouter que le site Tunisie demeure attractif pour les investisseurs locaux et pour les investisseurs étrangers : « Ces derniers sont actuellement attentistes, car ils attendent des messages forts, voire des décisions fermes, devant les inciter à investir dans le pays ». Traitant du partenariat public privé (PPP), elle a fait observer que son objectif majeur vise à alléger les charges de l'Etat en matière de financement des projets d'infrastructure, notant que plusieurs pays ont développé des expertises crédibles dans ce domaine. Mme. Bouchamaoui a plaidé en faveur d'un partenariat entre le gouvernement et le patronat afin de conquérir les marchés de proximité (Libye, Algérie…). Evoquant la réforme fiscale, elle a insisté sur l'urgence de consacrer l'équité fiscale et de lutter contre la contrebande et les activités en fraude de fisc (contrebande, économie souterraine…). Elle a abordé, également, le code des investissements et mis l'accent sur l'enjeu de le concocter avec la plus grande efficience et de manière consensuelle afin d'éviter les amendements.