Béji Caïd Essebsi, président de Nidaa Tounes et ancien Premier ministre, ne cesse de créer la polémique sur la scène politique en Tunisie. Son nom est fortement attaché à la loi d'immunisation de la Révolution, qui a fait couler beaucoup d'encre. Certains politiciens (appartenant notamment à la troika) ont confirmé à plusieurs reprises que Caïd Essebsi est concerné par cette loi. D'autres (ceux de Nidaa Tounes et de l'opposition) assurent que cette loi n'a rien à voir avec l'ex-Premier ministre. Aujourd'hui, la députée du bloc parlementaire du mouvement Ennahdha, Yamina Zoghlami, et le porte-parole de Nidaa Tounes, Ridha Belhaj, se contredisent à propos de la personne de Béji Caïd Essebsi. La députée d'Ennahdha a affirmé, dans une interview accordée vendredi 24 mai 2013 à notre confrère Attounissia, que M. Essebsi sera exclu par la loi d'immunisation de la Révolution : « M. Essebsi ne pourra pas, par conséquent, se présenter aux élections. On ajoute à cela que la participation du président de Nidaa Tounes dans la réussite de la période de transition ne pourra pas camoufler son passé politique ». Elle a déclaré être surprise de le voir se présenter aux élections alors que la loi ne le lui permet pas. Ridha Belhaj, porte-parole de Nidaa Tounes, a indiqué, vendredi lors de son passage sur Mosaïque FM, que le bureau exécutif a décidé, jeudi 23 mai 2013, de maintenir Béji Caïd Essebsi comme candidat du parti pour les prochaines élections présidentielles. Ridha Belhadj a précisé, par ailleurs, que le parti convaincra l'Union Pour La Tunisie pour que Béji Caïd Essebsi se présente en tant que leur candidat commun. Et au politicien d'ajouter que Nidaa Tounes a déjà eu l'accord d'Ahmed Nejib Chebbi, président du parti Al Jomhouri.