Après une grève de trois jours, 42 employés de manutention de la société «ENI», spécialisée dans les hydrocarbures à Tazarka, dans le gouvernorat de Nabeul, ont entamé mardi 24 septembre 2013 une grève ouverte de la faim. Ces employés revendiquent la régularisation et l'amélioration de leur situation professionnelle. Dans une déclaration accordée à Investir En Tunisie, Mohamed Khalifa, un des grévistes, a indiqué que les sit-inneurs réclament la titularisation et le droit à une couverture sociale tout en s'opposant au recrutement sous forme de contrats : « La direction de l'ENI prend les choses à la légère. Nous sommes en grève depuis lundi, mais la direction n'a pas bougé le petit doigt pour trouver une solution acceptable par les deux parties ». Mohamed a, également, précisé que la réunion qui a eu lieu aujourd'hui, entre les différentes parties, la direction générale de la société et les représentants de l'UGTT, Union générale tunisienne du travail, n'a pas été fructueuse. Mahjoub Bennour affirme que les protestataires tiennent à leur position et poursuivent leur grève au siège de la société : « D'ailleurs, les 256 employés de manutention de l'ENI à Tataouine ont été titularisés. Nous attendons une décision pareille depuis plusieurs semaines ! ». Le gréviste considère que c'est injuste d'aliéner un nombre limité alors que tous les employés de l'ENI ont le droit à ce que leur situation soit réglée : « Si ces revendications ne sont pas satisfaites, nous allons entrer dans une grève de la faim sauvage ». Il est à noter que deux grévistes de la faim ont été hospitalisés mercredi matin après la dégradation de leur état de santé.