Le célèbre chef de la Brigade antiterroriste, Samir Tarhouni, vient d'être nommé directeur général de la Formation au ministère de l'Intérieur. S'agit-il d'une promotion, d'une mise à l'écart ou d'une sortie par la petite porte ? A qui profite cette nouvelle nomination ? Notre confrère Tanit Press rapporte, vendredi 11 octobre 2013, que cette décision a été prise après l'ouverture par Samir Tarhouni d'une enquête concernant Ahmed Ellouz, membre du bureau politique du mouvement Ennahdha. La même source affirme que la bloggueuse Olfa Riahi et le journaliste Ramzi Bettibi ont porté plainte le 14 août 2013 contre Ahmed Ellouz. Ils ont présenté des documents et des enregistrements audios qui prouvent son implication dans la planification d'un acte terroriste. En se basant sur ces données, Samir Tarhouni a ouvert une enquête sur le nahdhaoui. Le secrétaire général du Syndicat national des forces de sureté intérieure, Nabil Ayari, a déclaré, lors d'une conférence de presse tenue jeudi, que la nomination de Samir Tarhouni n'a aucune justification : « Jusqu'à présent, nous ne connaissons pas les raisons et les motifs de cette décision ». Chokri Hamada, porte-parole du syndicat, a indiqué que Samir Tarhouni n'aurait pas dû être nommé directeur général de la formation au ministère de l'Intérieur : « L'ex-n°1 de la brigade antiterroriste est avant tout un homme de terrain. Si on mute une personne compétente à un poste dans lequel il n'a aucune compétence, pour nous c'est une méthode pour vider l'institution sécuritaire, car ces cadres sont connus pour leur efficacité dans le travail de terrain ».