Lors d'une cérémonie tenue, samedi, à la caserne de Ramadia de Menzel Jemil (Bizerte), le président de la République, Moncef Marzouki, a prononcé une allocution à l'adresse du « peuple tunisien ». C'était à l'occasion de l'éloge funèbre des deux adjudants Ali El May et Rabah Aouadi, tombés en martyrs, vendredi, au Mont Chaambi et en présence du Chef du gouvernement et du président de l'ANC. Discours exalté et vibrant, dans son style coutumier dans lequel il a martelé que la lutte contre le terrorisme s'apparentait à une « guerre de libération » et qu'elle s'annonçait longue et douloureuse. Une guerre, a-t-il dit, comparable au combat mené contre la colonisation pour l'indépendance du pays. Moncef Marzouki a mis le peuple tunisien en garde « tu es visé, ta révolution, tes principes et ton avenir sont visés, par des personnes qui veulent [t'] imposer leurs opinions par la violence ». Il a exhorté le peuple à la patience, lui faisant entrevoir un présent et un avenir de souffrances « qui vont s'abattre sur [lui] aujourd'hui et demain ». Interpelant les terroristes, le président de la République leur a lancé « vous ne gagnerez pas ! Nous allons gagner car nous représentons des valeurs ! Nous représentons l'Islam et vous, vous le dénaturez (…) Vous êtes des lâches ! » a-t-il lancé sur un ton lyrique. Les deux officiers défunts Ali El May et Rabah Aouadi ont été faits respectivement officier et chevalier de l'ordre de la république et promu, à titre posthume, au grade d'adjudant-major. Le premier a été inhumé au cimetière de Mateur, alors que le second l'a été au cimetière de Gammarth. M. BELLAKHAL
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