Dans un entretien accordé hier, mercredi, à l'Agence France-Presse, Rached Ghannouchi, leader du mouvement Ennahdha, a vanté le modèle de transition de la Tunisie vers la démocratie, indiquant qu'il constituait une alternative aux groupes extrémistes de DAECH. « Si l'on veut combattre l'extrémisme, il faudra le faire avec ce modèle tunisien qui réunit islam et laïcité, islam et démocratie, islam et liberté de la femme », a-t-il souligné. M. Ghannouchi a indiqué que la propagation de l'islam modéré était l'un des meilleurs moyens de lutter contre le terrorisme sous-tendu, selon lui, par une explication extrémiste de l'Islam. Le leader d'Ennahdha a soutenu que son parti était « le plus dangereux pour le terrorisme, parce qu'il le combat sur son propre terrain. Les tueries que ces gens commettent n'ont rien à voir avec le djihad. C'est du terrorisme et ce sont des crimes », a-t-il affirmé. Evoquant les trois années de pouvoir de son parti avec deux formations politiques réputées laïques (CPR et Ettakattol), M. Ghannouchi a expliqué que cela n'avait pas été facile et qu'ils avaient été poussés aux sacrifices « pour la Tunisie et la démocratie ». Le leader islamiste a défendu le bilan du gouvernement issu de la troïka, dominé par son parti, mettant en relief « la réalisation de la liberté » et mettant en valeur des réalisations économiques, qui, sans être un miracle, sont néanmoins « meilleures que celles de [nos] prédécesseurs, voire que celles de ce gouvernement de technocrates qui a pris la relève de la troïka ». M. Ghannouchi, en appel aux électeurs, a lancé qu'ils avaient besoin d'une seconde chance « pour réaliser le développement et la justice sociale ». M. Ghannouchi a indiqué que son parti a « appris une chose importante : le consensus et le fait que pas un parti ne pourra gouverner seul la Tunisie », appelant à la formation d'un gouvernement d'union nationale après les élections. La Tunisie a besoin, a-t-il soutenu, d'un gouvernement à large base, de tout le monde : la droite comme la gauche, les islamistes comme les laïcs, sans écarter une probable alliance avec Nidaa Tounes. M. Ghannouchi a même interpelé Caïd Essebsi, l'exhortant « à ne pas diviser la société tunisienne et de ne pas opposer les islamistes aux laïcs, les musulmans aux mécréants, les modernistes aux rétrogrades » et de ne pas chercher à « occulter les vrais problèmes ». « Quand on met en marche une machine à diviser, on ne peut plus la contrôler ! », a-t-il averti. M. BELLAKHAL
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