Depuis des années, les entreprises publiques en Tunisie font face à plusieurs difficultés essentiellement structurelles et financières. Avant le déclenchement de la Révolution, l'administration a accordé aux entreprises publiques déficitaires une subvention d'équipement après avoir étudié et approuvé leur bilan. Après la Révolution, il y a eu un véritable dérapage de tous les indicateurs, dont la gouvernance des entreprises suite aux revendications salariales et perturbations sociales. La situation de ces institutions publiques devient, aujourd'hui, alarmante. En effet, sur un total de 95 institutions, 52 sont déficitaires, dont 25 en faillite depuis 2012. Si rien n'est fait pour rétablir la situation financière et organisationnelle de ces anciens fleurons de l'économie nationale, des scénarios, des plus sombres, sont à prévoir. Durant l'année 2014, ces 25 établissements ont enregistré une baisse de 1735.8 millions de dinars (MDT) de leurs résultats financiers. Par contre, la masse salariale a augmenté de 41.1%, entre 2010 et 2014, passant de 2647.7 MDT à 3738 MDT. Parmi les grandes entreprises nationales qui souffrent de déficits lourds, on peut citer la STEG (la masse salariale a atteint 333 MDT en 2014, contre 323.1 MDT en 2013), Tunisie Telecom (259 MDT en 2014, contre 239 MDT en 2013), TUNISAIR (210 MDT en 2014, contre 195.8 MDT en 2013)...etc. Notons ainsi que la productivité, l'assiduité et la discipline au travail ont beaucoup baissé dans les entreprises publiques. Par ailleurs, la résistance syndicale, très puissante au sein de ces institutions, et la lourdeur de l'administration ne sont pas en mesure de faciliter tout processus de changement. A cet effet, entre privatisation, renforcement des capitaux propres, restructuration... le sort de ces entreprises reste tributaire à l'approche adoptée par le nouveau gouvernement de Habib Essid. Meriem.Kh
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