Baligh Nabli, spécialiste de l'histoire politique, a déclaré, dans une interview accordée à France TVinfo, que la transition politique en Tunisie s'était effectuée sans violences politiques ou situation de chaos institutionnel et que le contexte politique étant stable ne semblait pas être lié directement aux attentats terroristes du musée du Bardo. L'analyste estime que « cet attentat s'inscrit dans un arrière-plan chaotique au niveau sécuritaire » eu égard aux tensions aux frontières tunisienne et libyenne et à la situation en Libye qui a permis l'entrée d'armes sur le territoire tunisien. M. Nabli pense que les djihadistes salafistes qui avaient refusé la transition démocratique ont basculé dans la violence politique. Un certain nombre de ces djihadistes sont revenus en Tunisie après s'être aguerris en Syrie et représentent donc un fort potentiel terroriste. Ceci a favorisé le terreau fertile pour l'attentat de mercredi au musée du Bardo, estime l'analyste. Concernant les répercussions qu'une telle action peut avoir le système politique tunisien, M. Nabli estime que « bien au contraire, ce drame devrait favoriser le renforcement de l'unité nationale », car, dit-il, Ennahdha a prouvé qu'il était partisan de la lutte contre le terrorisme ». En outre, M. Nabli pense que les politiques vont s'unir autour du slogan de retour à la sécurité et que cette attaque constitue un challenge pour l'Assemblée et le gouvernement, une responsabilité de plus à assumer : ils doivent à la fois faire face au défi sécuritaire et à celui de la transition démocratique. M. BELLAKHAL
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