Hassen Zargouni, Directeur Général de Sigma Conseil, est revenu sur la polémique déclenchée sur les réseaux sociaux, concernant le dossier des richesses naturelles en Tunisie. Dans une note publiée mardi soir 26 mai sur sa page Facebook, M. Zargouni a donné les précisions suivantes : « La Tunisie produit actuellement 55 000 barils de pétrole par jour, soit 1% de la production du voisin algérien. Notre capacité de raffinage est de 38 000 barils par jour. Les caractéristiques du produit raffiné par la STIR ne le rendent pas totalement exploitable en Tunisie, 30% est consommé localement, le reste est importé. En ce qui concerne le gaz, la Tunisie produit 6.9 millions de m3 par jour ce qui couvre 45% de nos besoins (électricité), le reste est importé d'Algérie (48%) et 7% nous revient grâce au droit de passage du gazoduc sur notre territoire ». Et d'ajouter : « Le pétrole étant concentré dans le sud désertique, faisant partie du bassin de Ghadamès dont 15% du gisement se trouve en Tunisie (dont on connait bien le(s) puits d'El Borma), le reste se situe entre l'Algérie et la Libye. L'essentiel se trouve au sud comme en Algérie. Dire que la Tunisie baigne dans une mer de pétrole notamment par des politiques a pour vocation le gain de sympathie des plus crédules, des paresseux, ceux qui veulent faire des Tunisiens des rentiers à la libyenne ou irakienne (2 pays massacrés) en utilisant leur faiblesse première, leur aversion au travail. C'est du populisme de basse échelle, ni plus ni moins. Il faut arrêter ce délire ». Selon M. Zargouni, là où il s'agit d'un vrai sujet, c'est l'exigence de la transparence dans l'octroi des marchés et la bonne gouvernance (les contrats) pour assurer à la Tunisie une position forte de négociation avant, pendant et après exploration et des retombées financières optimales au cas où les explorations donnent des résultats conséquents. Il est utile de rappeler que selon le dernier sondage effectué par son bureau d'études, qui reflète la perception des Tunisiens sur la situation socio-économique du pays , 73% des Tunisiens ne sont pas satisfaits de la situation sociale, 87% ne sont pas satisfaits de la situation économique et 62% ne sont pas satisfaits par la gestion des affaires du pays. Une situation qui va de mal en pis en l'absence d'un programme stratégique de sortie de crise. Par ailleurs, selon le dernier rapport de la FMI sur les perspectives de croissance régionale : les problèmes de sécurité et les retombées des conflits régionaux risquent de compromettre la reprise pour les pays importateurs de pétrole et en transition dont la Tunisie. « Les variations des taux de change, en particulier l'affermissement du dollar américain, constituent un autre risque qui pourrait peser sur la compétitivité de la région. Les pays importateurs de pétrole de la région devraient poursuivre l'assainissement de leurs finances publiques en 2015, en privilégiant dorénavant des mesures qui permettent d'accroître les recettes. M.Kh
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