Le président Ben Ali a promulgué, lundi 16 mars, la loi portant création de l'Institut national des grandes cultures. Cet Institut, qui vient regrouper les différentes structures administratives intervenantes dans le secteur céréalier, a le statut d'une entreprise publique et a pour mission de promouvoir la filière des grandes cultures et les activités liées. L'objectif est d'améliorer le rendement, la productivité et la compétitivité de la filière. L'Institut aura également pour avantage de créer des synergies et de réunir les efforts, jusqu'ici, «éparpillés» des diverses structures intervenantes dans la filière céréalière, de valoriser les résultats des recherches scientifique et de mettre ces résultats à la disposition des agriculteurs et micro-producteurs. L'accent sera mis, en priorité, sur la recherche appliquée, le travail sur terrain, la communication avec les agriculteurs et la vulgarisation des techniques céréalières et la concrétisation des connaissances théoriques. Les céréaliers ne manqueront pas, aussi, de tirer profit des expertises et savoir-faire de l'Institut, et ce, par le canal des organisations professionnelles, groupements de développement et collectivités de services agricoles. Concrètement, Il s'agit de maîtriser au mieux les techniques culturales céréalières (emblavage, fertilisation, mécanisation agricole, traitement des cultures, stockage des céréales, fertilisation et autres). Le succès de cette institution demeure, néanmoins, tributaire de l'implication de la profession qui sera représentée au conseil d'administration de l'Institut. Côté projections, la stratégie arrêtée par l'Etat prévoit la réalisation, dans un délai de 5 ans, d'une moyenne de production annuelle de l'ordre de 27 millions de quintaux. Ce volume de production sera assuré à hauteur de 6 millions de quintaux par les périmètres irrigués, 10,5 millions de quintaux dans les régions humides et semi-humides, 4 millions de quintaux dans les régions semi-arides et méridiennes et 3,5 millions de quintaux dans les basses régions semi-arides). Par delà ces éclairages, l'objectif stratégique recherché à travers la création de cet institut consiste à réaliser l'autosuffisance en cette denrée de base et à garantir la sécurité alimentaire. L'Institut national des grandes cultures étant une composante de toute une stratégie cohérente visant à promouvoir la céréaliculture à travers la promotion de la recherche (création d'un technopole au nord ouest), l'extension de la céréaliculture irriguée à 120 mille hectares et son corollaire attendu, l'augmentation du rendement à l'hectare à 50 quintaux, la compensation des prix des produits céréaliers, l'encadrement technique des agriculteurs et la conclusion de contrats-programmes avec les différents intervenants (administration, structures professionnelles, privés...).