Annoncé le jeudi 14 janvier 2010 par M. Afif Chelbi (Ministre de l'industrie et de la technologie), la Tunisie compte augmenter son intervention dans les industries ferroviaires. Cette déclaration était à l'occasion de la journée d'information, organisée à Tunis par la multinationale canadienne Bombardier Transport, en collaboration avec le CEPEX, la FIPA, l'Api et l'UTICA. L'Etat compte accompagner les investissements relatifs à la fabrication des pièces de rechange, le conseil et toute activité afférente à l'industrie ferroviaire. C'est un nouveau champ à exploiter en Tunisie vu le grand chantier du transport tunisien avec les extensions dans le réseau du métro léger à Tunis, les renouvellements des véhicules du chemin de fer tunisien et surtout le grand projet du RFR (Réseau Ferré Rapide) dont les préparatifs séduisent les leaders mondiaux de la construction ferroviaire afin de participer à l'appel d'offres. Cette tendance vers la recherche de nouvelles activités industrielles à haute valeur ajoutée reflète la capacité de la Tunisie à stimuler les investisseurs les plus importants du monde pour une présence dans la cartographie mondiale des sites d'investissements. Un cas d'espèce très illustratif par rapport à cette tendance est celui des industries aéronautiques « en décollage » depuis quelques années en Tunisie avec une large intervention du leader Airbus et ses partenaires, un élément incitatif pour Boeing qui cherche à s'implanter dans un pays réputé important parmi les partenaires mondiaux du domaine. Le parc d'investissement d'Aérolia, sis prés de la capitale tunisienne, va regrouper le constructeur aéronautique ainsi que ses partenaires pour un investissement de l'ordre de 60 millions d'euros employant 1500 personnes. Ces indicateurs reflètent la qualité de ressources humaines qualifiées en Tunisie. Reste à voir si les industries ferroviaires en Tunisie peuvent démarrer à l'heure à l'instar du décollage de leurs homologues aéronautiques. Un exemple d'unité a été présenté lors de la journée d'information prouve la possibilité de faire de la Tunisie un pôle régional de ces industries. On parle de la société totalement exportatrice SICOR, sis à Kasr Essaid (prés de la capitale tunisienne). C'est un sous-traitant de Bombardier Transport sur la partie ferroviaire opérant dans la fabrication du câblage des véhicules avec des normes de qualité avancés (certification ISO) permettant aux produits SICOR de ne pas subir de contrôle-qualité lors de la réception dans l'usine d'assemblage en France. Avec 115 emplois (30% d'encadrement) en 2009 et 180 emplois à l'horizon 2011, SICOR présente un exemple type de la capacité de réussir le défi des industries ferroviaire en Tunisie. Les stratèges tunisiens vont profiter de la réussite de l'implantation d'Aérolia pour accroître la liste des grands projets industriels par de grands noms en matière d'industrie ferroviaire.