La célébration, le 11 juin de chaque année, de la journée nationale de la propreté et de la protection de l'environnement, reflète la place privilégiée accordée par le Président Zine El Abidine Ben Ali à ce domaine stratégique et vital, partant de sa foi en le droit du citoyen tunisien à un environnement sain et de son souci de faire en sorte que les villes tunisiennes soient une vitrine civilisationnelle de la Tunisie et des espaces adaptés pour accueillir les différentes activités économiques, sociales et culturelles. L'intérêt constant porté par le président de la République à ce dossier se reflète, essentiellement, à travers le soutien qu'il accorde à l'action municipale en général et au programme national de la propreté et de la protection de l'environnement, en particulier, en tant que composante essentielle de la politique de la Tunisie dans ce domaine, et de sa stratégie visant à consolider les attributs de la qualité de la vie, en assurant la corrélation étroite entre les exigences du développement économique et les impératifs d'un environnement sain. Les municipalités et les conseils régionaux et ruraux s'emploient, chacun dans son domaine de compétence, à concrétiser les différents volets du programme national de la propreté et de la protection de l'environnement, dans le cadre d'une stratégie annuelle et de programmes et d'interventions ponctuels et périodiques auxquels participent tous les services et organismes compétents et les différentes composantes de la société civile. Le programme national de la propreté et de la protection de l'environnement auquel un chapitre spécial est réservé dans les budgets des municipalités, bénéficie annuellement d'un volume d'investissement de l'ordre de 136 millions de dinars. Il a réalisé des résultats importants comme en témoignent l'augmentation de la moyenne d'espaces verts par habitant, estimée actuellement à 15,37 mètres carrés, la réalisation de 14 décharges contrôlées et de 45 centres intermédiaires pour le traitement des déchets ménagers, moyennant une enveloppe de 76 millions de dinars et l'aménagement de 34 parcs urbains. L'initiative du président de la République de consacrer un volet spécial, dans son programme pour la période 2004-2009, à ce dossier, sous le titre "pour une meilleure qualité de la vie dans des villes plus belles", est venue conforter cette démarche qui vise à promouvoir la qualité de la vie dans les villes tunisiennes et à jeter les fondements d'un développement durable qui répond aux aspirations et attentes des générations actuelles et préserve les droits des générations futures. Ce programme présidentiel a fixé des objectifs stratégiques qui ont permis aux villes tunisiennes de s'adapter aux exigences de la modernité et à la Tunisie de se hisser au premier rang des pays arabes en termes de qualité de la vie, d'après le classement de l'Observatoire international de la qualité de la vie, ce qui atteste la justesse et la pertinence des choix de la Tunisie dans le domaine du développement. Cette orientation a été renforcée davantage à la faveur du nouveau programme présidentiel pour la période 2009-2014 qui s'est fixé comme objectif de réserver 1,25 pc du PIB aux différents programmes relatifs à la propreté et à la protection de l'environnement. Le programme présidentiel prévoit également d'augmenter de 10 pc par an le volume des fonds communs accordés aux municipalités, à compter de l'année 2010. Il prévoit aussi d'appuyer partiellement ou entièrement les programmes de 120 municipalités à ressources limitées dans le domaine de la propreté. ImageEn plus des importantes réformes législatives et structurelles engagées depuis le Changement, le secteur de la propreté et de la protection de l'environnement a bénéficié de financements importants que reflète l'évolution constante des programmes d'investissements communaux dont le volume global a atteint de 3242 millions de dinars, en plus des subventions accordées par l'Etat pour la réalisation de programmes supplémentaires dans ce domaine. La part des crédits alloués au dossier de la propreté, dans les budgets des municipalités, atteint aujourd'hui 35,5 pc et les investissements communaux pour la période 2007-2011 réservés à l'amélioration de l'infrastructure et des conditions de vie et à la lutte contre la dégradation de l'environnement ont atteint, pour leur part, 70,6 pc des budgets communaux. Dans le souci d'atteindre les objectifs assignés au programme national de la propreté et de la protection de l'environnement, le chef de l'Etat avait ordonné, à l'ouverture de la 9e conférence nationale des municipalités, tenue le 2 mars 2007, d'élaborer un nouveau programme pour aider les municipalités à rénover et à renforcer leur matériel roulant et leurs équipements, afin de consolider leurs capacités en matière d'infrastructure de base et de faire en sorte que les villes tunisiennes soient plus propres. Dans le but d'encourager les municipalités à redoubler d'effort dans les domaines de l'hygiène et de la protection de l'environnement, ainsi que dans la création de zones vertes, l'intensification des interventions sur le terrain et la rationalisation de leur exécution, le président Ben Ali avait également décidé d'augmenter, à partir de l'année 2007, le montant global du Prix du président de la République pour les municipalités les plus propres, pour le porter de 100.000 dinars à 500.000 dinars, le montant du prix devant être affecté à la réalisation d'un projet environnemental cohérent. Cette décision est venue conforter les réalisations accomplies à la faveur d'initiatives antécédentes prises sur ce plan, dont en particulier le programme national de propreté et de l'esthétique de l'environnement, plus connu sous la dénomination de "La Tunisie, qualité de la vie", préconisé par le président de la République, en 2004, en vue d'impulser les efforts visant à promouvoir l'esthétique de l'environnement pour des villes plus propres et plus organisées, où se conjuguent en parfaite harmonie les dimensions culturelle, sociale, environnementale et économique. Ce projet a enregistré des résultats probants qui consistent, tout particulièrement, en la réalisation de 800 projets au profit de 235 municipalités et de 165 villages des différents gouvernorats de la République, et la création de 2500 postes d'emploi dans le domaine de protection des zones vertes, ce qui a contribué, de manière significative, à la dynamisation de l'action municipale et au lancement de plusieurs autres projets qui n'ont pas manqué de conférer davantage d'harmonie et d'esthétique aux villes. Dans cette même optique, le Président Ben Ali a inclus dans son nouveau programme une approche moderne de la politique de l'environnement et de la protection des richesses naturelles, fondée sur la réalisation de la sécurité environnementale pour un développement durable et une meilleure qualité de vie. Le chef de l'Etat a fixé, à cet effet, des priorités qui consistent en l'élaboration d'une carte nouvelle et évoluée pour l'environnement, fondée sur le concept du "District environnemental" qui regroupe des régions ayant des spécificités similaires et qui requièrent les mêmes interventions, parallèlement à la création d'un observatoire pour chaque district environnemental, à l'élaboration d'un plan et de programmes particuliers à chaque district et à l'adoption des systèmes de la géographie numérique pour calculer les indicateurs de "durabilité". La propreté étant une responsabilité collective, dans le cadre de laquelle les municipalités assument une part importante vu la nature de leurs missions, l'Etat a oeuvré à associer le citoyen à ses efforts, à travers la multiplication des campagnes de sensibilisation, dans l'objectif de garantir la pérennité de son droit à vivre dans un milieu propre et sain. Aussi, l'Etat s'est-il employé à offrir à la société civile l'opportunité de jouer un rôle de premier plan dans ce domaine, ce qui s'est reflété à travers les nombreux accords de partenariat conclus entre les municipalités, les organisations et les comités de quartier, et qui se sont élevés en mai 2009 à 2262 accords, contre 2119 à la fin de l'année 2008. L'intérêt s'est également porté sur le renforcement du rôle des comités de quartier et des associations, s'agissant notamment de la consolidation de la contribution du citoyen à cet effort collectif, de façon à stimuler en lui le sens du volontariat. Cette démarche a contribué à la promotion de la qualité de vie dans l'ensemble des villes et villages, à l'amélioration des indicateurs environnementaux et à la garantie des équipements de base, outre la création de zones vertes, l'embellissement des entrées des villes et la protection des quartiers populaires et des groupements d'habitation.