Aurait-il fallu l'avènement d'un nouveau conseil municipal indépendant et démocratiquement élu pour qu'enfin l'on mette en oeuvre, à Ras-Jebal, (Bizerte), une manifestation culturelle « spécifique » ? Spécifique ? Voire ! Car, elle ne diffère nullement de toutes celles qui sont décidées sous d'autres cieux et assène la preuve, hélas, d'un manque flagrant chez ses concepteurs, d'imagination et de créativité. Des représentations cinématographiques ! Voilà ce que la Jeune chambre de Ras-Jebel et sa municipalité ont convenu d'organiser. Appelée « Premières journées cinématographiques de Ras-Jebal », l'événement qui s'étale sur trois journées (5-9 août 2018) est organisé par la JCI locale et le comité de l'éducation, de la culture et des sports relevant du nouveau conseil municipal. Au programme de ces journées qui se dérouleront à Chatt Mami (les 5 et 6 août) et à Aïn Charchara (8 et 9 août). La programmation prévoit quatre projections de productions tunisiennes où Sema Baccar, avec « la danse du feu » (6 août, chatt Mami) « Fleur d'oubli » (8 août, Aïn Charchara) et Nouri Bouzid avec son « Poupées d'argile » (5 août, Chatt Mami) et Making off (9 août, Aïn Charchara) seront à l'honneur. Toutes les représentations auront lieu à 21 heures. Nonobstant le manque d'originalité dans le choix de la thématique, du genre ou de la catégorie de l'activité culturelle qui entend surtout égayer les soirées des « jbalis » compte tenu des moyens financiers et matériels à disposition, il y a lieu de saluer l'initiative et d'encourager ces jeunes à mieux penser le concept afin que Ras-Jebel puisse se démarquer des autres festivals et autres manifestations par sa singularité culturelle locale dont la cité n'est pas totalement dépourvue.