Le centre des traditions et métiers d'art de Nabeul abrite jusqu'au 14 novembre une expo-vente organisée par l'Office national d'artisanat. Une initiative à travers laquelle participe un nombre important d'artisans de Sidi Bouzid, Medenine, Gabès et Mahdia, dont la créativité n'a cessé de nous étonner depuis des siècles. Leur innovation particulière, transmise de génération en génération, a fait d'eux d'artistes, dont les travaux sont de vrais objets d'art. Au cours d'un point de presse, M. Afif Jerad commissaire régional d'artisanat de Nabeul a précisé que ce salon constitue une vitrine de la création. L'objectif recherché est la promotion du tapis auprès du consommateur tunisien. Objectif atteint au vu des résultats actuels. Jusqu'à nos jours, c'est un métier resté entre les mains des femmes et dans lequel elles excellent souverainement depuis leur enfance. Elles sont les fileuses de la laine et les tisserandes, mais surtout, concernant leur métier à tisser, ce sont elles les artistes, ce sont elles les créatrices de ces beaux tissages en tapis, mergoums et klims très particuliers. Le tapis évolue avec l'implication des designers qui ne cessent d'innover en proposant des motifs originaux. En parcourant les différents modèles de ces tapis, on distingue une multitude de motifs et de couleurs, travaillés avec des techniques distinctes, notamment les tissages simples, les tapis aux points noués, les tapis façon kilim ou tapis avec une alternance de bandes aux points noués et de bandes à technique kilim. Certains ont des motifs géométriques (carrés, rectangles, losanges…de plusieurs tailles et de différentes couleurs fantaisistes. D'autres sont plus abstraits encore : on y trouve des lignes brisées horizontales, verticales, des triangles, des zigzags, toujours dessinés avec une créativité débridée. Raja Ayadi Jelassi chargé de la communication à l'ONA a précisé que ce salon dédié au consommateur tunisien vise à revaloriser ce patrimoine artisanal et réconcilier le tunisien avec le tapis. Le tapis demeure par ses couleurs, ses formes un élément de décor, porteur d'une valeur authentique et occupe de nos jours une place de choix dans nos foyers malgré les mutations sociales. C'est pourquoi, il faudrait valoriser ce patrimoine qui ne cesse de résister à la concurrence du tapis industriel et de la moquette. L'ONA essaye d'innover avec le concours de 115 mille artisans. Notre production est très côté (269 000 m2). 39% est destiné à l'exportation. 75% par poste et 25% par voie aérienne » Nul doute que ce salon constitue une opportunité pour faire connaître notre tapis auprès du tunisien mais aussi aux hôtes de la Tunisie. Il offre aux visiteurs un voyage à travers les différentes couleurs et formes d'une production artisanale innovante.