Depuis de nombreuses années, la Tunisie a mis en place des programmes de développement à la micro-finance, en collaboration avec le réseau des associations de développement supportées par la BTS. A cet égard, une conférence de presse a été tenue mercredi 20 avril 2011 à Tunis. par l'association Tounes 2020. « La micro-finance en Tunisie, réalités et perspectives » a été le thème de cette rencontre. La micro-finance ne se limite pas seulement à l'octroi de microcrédits aux personnes dans le besoin. Aujourd'hui, l'ensemble du secteur bancaire en Tunisie est réglementé par le ministère des Finances et par la Banque centrale de Tunisie. La seule forme juridique conçue pour exercer des activités de microcrédit est l'association de microcrédit. Une récente étude financée par l'Union européenne a estimé à un million le nombre de Tunisiens qui ont besoin de microcrédit et d'autres services financiers ; des crédits de moins de 5.000 dinars. Ainsi, plus de 500 mille micro-entreprises tunisiennes employant moins de 6 personnes ont également besoins de financement de leurs activités. La problématique de l'exclusion financière se pose aujourd'hui en Tunisie. En effet, certaines personnes ont été exclues à cause du manque des garanties permettant de bénéficier de microcrédit. « La micro-finance peut être donc un moyen de la lutte contre cette exclusion, comme elle le fait dans de nombreux pays », a indiqué M. Abderrazek Zouari, ministre du Développement régional. La micro-finance est essentielle pour le développement d'un pays. Cependant les institutions de micro-finance doivent être professionnelles. L'objectif de ces associations doit être social en premier lieu. Les autorités tunisiennes sont appelées aujourd'hui à mettre en place une stratégie nationale de développement de ce secteur. Une réglementation incitative semble fondamentale pour que la micro-finance puisse contribuer pleinement au développement du pays.