Répondre aux besoins du marché de l'emploi est le principal résultat de l'autoévaluation du processus de Turin. C'est ce qui ressort d'un séminaire organisé lundi 2 mai 2011 à Tunis et ayant pour thème « Vers un dispositif de suivi évaluation de la stratégie de formation professionnelle en Tunisie : contribution du processus de Turin ». Il s'agit d'une démarche conduite par le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi, avec l'appui de la fondation européenne pour la Formation (ETF). Le programme Turin s'est chargé d'analyser les progrès accomplis dans la politique d'enseignement et de formation professionnelle. Actuellement, le souci du système éducatif est de répondre aux besoins du marché de l'emploi. La professionnalisation de l'enseignement est fortement recommandée à la Tunisie : « Malgré le bon succès de la formation professionnelle en Tunisie, les jeunes trouvent du mal à trouver de l'embauche», a indiqué Mme. Marie Dorléans, coordinatrice du processus de Turin et responsable du pays Tunisie. Une meilleure adéquation entre les formations et les besoins du marché de l'emploi semble être primordial. Les formations universitaires doivent répondre aux besoins précis des entreprises tunisiennes, surtout que 60% de ces entreprises ont beaucoup du mal à trouver des professionnels qualifiés. D'après M. Mounir Dakhli, de la direction des relations avec les entreprises au sein du ministère, l'autoévaluation selon le processus de Turin doit améliorer la contribution du système de formation en développement durable. L'autoévaluation est donc une pratique qui se développe en Tunisie. Il s'agit en fait d'un processus de changement complexe et multidimensionnel. La réforme préconise de passer d'une organisation fermée par rapport au système productif à une organisation ouverte sur son environnement par le développement de son partenariat effectif avec l'entreprise. Aujourd'hui, la Tunisie est appelée à devenir réactive par rapport à l'évolution des besoins en compétences. La Tunisie a adhéré à ce processus de Turin en 2010 qui est réalisé tous les deux ans dans l'ensemble des pays partenaires de la formation européenne pour la formation (ETF). Il s'agit d'une autoévaluation qui s'appuie sur une approche méthodologique rigoureuse. Cette stratégie définit l'étendue et le contenu de l'analyse, les sources d'information utilisables, le processus de mise en œuvre et les résultats attendus.