La finale de la Ligue des Champions se tiendra à l'Allianz Arena de Munich le 19 mai et pour la disputer le Bayern devra éliminer le Real Madrid. La demi-finale aller, prévue mardi soir, oblige déjà les Allemands à l'emporter s'ils veulent conserver des chances au retour, en Espagne. « La finale chez nous, c'est une motivation extrême pour les joueurs, une occasion qui ne se présente qu'une fois dans une vie », insiste le coach Jupp Heynckes, alors que le capitaine Lahm mise sur « une victoire, et si possible sans prendre un but. » Heynckes compte sur « la rage de vaincre » de tous ses joueurs, en oubliant l'échec dans la course au titre national après la défaite à Dortmund (1-0) et le nul face à Mayence (0-0) la semaine dernière. Le passé parle en faveur du Bayern : le géant bavarois a gagné 10 fois en 18 confrontations avec le Real, et surtout, n'a pas perdu un seul match à domicile avec huit victoires pour un nul ! De plus, Heynckes connaît bien la Maison Blanche, pour l'avoir affrontée comme joueur et entraîneur, lui qui a même mené les Merengue au sacre européen en 1998. « Mais les statistiques n'ont pas vraiment d'importance entre deux équipes du même niveau », estime Heynckes, insistant sur les « progrès effectués cette saison par le Real », qui a compté jusqu'à 10 points d'avance sur Barcelone en championnat, « ce qui montre combien ils jouent bien ». « Compliqué » pour Mourinho Ces dernières années, le Real Madrid et le Bayern Munich ont vécu l'émergence du FC Barcelone avec une pointe d'agacement. Cette saison, les choses changent. Le Real, en tête de la Liga, s'estime capable de vaincre les Catalans en demi-finales. Le Bayern aussi, poussé par ses supporteurs. Pour Jose Mourinho et les siens, lancés à la poursuite de la "Decima" - la dixième C1 du Real - il est hors de question d'en garder sous le pied en prévision du choc contre le Barça. Le coach portugais, fin connaisseur des Munichois qu'il avait déjà battus en finale de la C1 avec l'Inter en 2010 (2-0), sait que les Allemands ne sont pas à prendre à la légère. « C'est une équipe que je connais bien puisqu'elle a peu changé depuis que je l'ai affrontée (en finale) avec l'Inter. Ils ont de bons principes de jeu et un public fantastique. Ce sera extrêmement compliqué pour les deux ». Compte tenu de l'avantage donné par un but inscrit à l'extérieur, Mourinho devrait aligner son fameux quatuor offensif : Benzema plutôt qu'Higuain en pointe, Di Maria et Ronaldo sur les ailes, et Özil dans le rôle du meneur de jeu. Un Ronaldo en très grande forme, auteur de 41 buts en Liga cette saison. Ribéry, « le petit plus » De son côté, l'entraîneur du Bayern Munich, Jupp Heynckes, mise sur un Franck Ribéry « particulièrement motivé », lui qui avait manqué la finale perdue de 2010. « Je n'ai pas parlé de ça avec lui mais on peut sentir les attentes et l'excitation qui monte. Son grand rêve est d'atteindre la finale. J'espère qu'il va nous aider et nous apporter le petit plus », a ajouté le coach, grand fan du Français souvent décisif cette saison avec 11 buts et 18 passes décisives en Bundesliga, sans compter les deux caviars offerts au Croate Ivica Olic en quart de finale retour contre Marseille.