Une opération pilotée par le Centre national des technologies en éducation Fin des années 70 et début des années 80 naissait l'Institut national de bureautique et de micro-informatique (Inbmi). Il était contigu à l'ex-lycée Carnot (lycée pilote Bourguiba). Aujourd'hui, on trouve, au même emplacement, le nouveau local de l'Institut français de Tunisie. Ayant déménagé pendant quelques années à la rue d'Irak, l'Inbmi élira domicile à la rue Asdrubal, du côté de La Fayette où il continue d'avoir une antenne en plus de son nouveau siège flambant neuf à El Manar. Devenu Centre national des technologies en éducation (Cnte) au cours de 2009-2010, cet établissement à caractère public jouit d'une certaine autonomie depuis 2011 grâce à son statut non administratif. Bien que bénéficiant de plus de souplesse, il n'en relève pas moins du ministère de l'Education. Il se charge d'exécuter sa politique en matière d'intégration des TIC et d'appliquer la nouvelle stratégie pour l'entrée effective dans l'ère numérique. Cette stratégie, justement, se base sur les principales composantes dont les équipements, la formation des enseignants, les contenus pédagogiques numériques et la composante connectivité. Des experts dans le domaine des TIC Actuellement, le Cnte est entré dans une nouvelle phase de repositionnement pour mieux servir la stratégie du ministère et se présenter comme l'un des piliers de la réforme du système éducatif à venir. Parmi les 150 cadres qui y travaillent, on compte des experts dans le domaine des TIC (enseignants, ingénieurs, techniciens...). L'optique actuelle est de veiller à enrichir l'équipe et à en renforcer les rangs par des contributions externes. La restructuration en cours du Cnte pourrait apporter de nouvelles orientations et méthodes de travail. L'essentiel reste, toujours, d'apporter une contribution efficace à l'édifice qui est en train de se construire et qui vise à moderniser le système éducatif. Aussi, les objectifs fixés tournent-ils autour du développement des compétences TIC et des ressources humaines dans le secteur de l'éducation, des études et des analyses pour une meilleure exploitation des technologies dans le système éducatif. L'une de ses principales missions est, également, l'identification et la valorisation des expériences et des innovations dans le domaine de l'intégration des TIC ainsi que la rationalisation de l'exploitation des réseaux, des équipements et des applications informatiques pédagogiques au sein des établissements. Plateforme idéale pour les projets novateurs Mais le Cnte ne se prive pas d'organiser des manifestations et des ateliers scientifiques et pédagogiques ou de coopérer et de conclure des conventions avec des organisations, des institutions et des entreprises nationales et étrangères. Pour ce faire, le nouvel immeuble, sis à El Manar, dispose de salles spécialisées et d'équipements modernes. On y trouve un amphithéâtre de 140 places, des salles de réunion, une salle pour la visioconférence. Unique dans le pays. Toutes les conditions existent pour permettre aux équipes de concepteurs de programmes et d'applications de se rencontrer et d'échanger les idées. Grâce à ces équipements de pointe, le Cnte peut servir de plateforme idéale pour le lancement de projets novateurs, notamment avec le ministère de l'Enseignement supérieur. Nous pensons, ici, aux nombreuses structures de recherches. En outre, les nombreux chercheurs dans le domaine des nouvelles technologies pourraient réaliser leurs objectifs si une collaboration bien réfléchie est établie avec le secteur privé et les entrepreneurs. e-twinning plus Tunisie Le réseau des «e-twinners» est considéré comme la plus grande communauté d'enseignants en ligne du monde avec ses 299.726 enseignants connectés et ses 39.840 projets actifs impliquant 137.879 établissements scolaires en Europe et en Tunisie. Pour notre pays, le démarrage, à proprement parler, a démarré en mai 2013 avec la sélection de 30 établissements scolaires (11 écoles, 9 collèges et 10 lycées). Les critères sur lesquels s'étaient basés les sélectionneurs consistaient dans l'expérience des enseignants concernés dans la maîtrise des outils numériques et leur intégration dans l'enseignement ainsi que la bonne connexion des équipements et leur disponibilité. Si la première année de l'expérience s'est intéressée à la familiarisation avec les projets collaboratifs et avec l'initiation à la gestion de projets de classes en ligne, l'année 2014 s'est attachée à renforcer les pratiques projets éducatifs collaboratifs en quantité et en qualité. C'est dans ce contexte que des séminaires ont été organisés et ont regroupé plusieurs participants tunisiens et étrangers. Déjà, il est prévu d'organiser d'autres rencontres en Grèce (octobre 2015), à Toulouse en France, à Tozeur en Tunisie (novembre 2015) et à Bruxelles en Belgique. «Madrassati» Sur près de 2.256 écoles primaires affiliées à ce programme, une bonne centaine sont opérationnelles. Elles bénéficient de plusieurs services administratifs. Chaque école dispose de son site et les responsables peuvent gérer leur travail grâce aux applications qui leur sont offertes. Ils peuvent réaliser les bulletins de notes, gérer les absences, organiser les emplois du temps des enseignants et des élèves, utiliser les différents formulaires administratifs, préparer les rentrées scolaires, obtenir des statistiques immédiates. En outre, le site permet aux utilisateurs de fournir un espace à la création des élèves ou à leur permettre d'accéder aux différents outils de recherche comme la bibliothèque virtuelle, ressources audiovisuelles, etc. Les parents peuvent rester en contact et suivre l'assiduité de leurs enfants ou recevoir des SMS informatifs. Le programme offre, en plus, une assistance technique permanente aux utilisateurs.