«Une nouvelle séance de négociations sur les revendications professionnelles des instituteurs, tenue hier, a encore échoué», a déclaré à la TAP, le secrétaire général de l'enseignement de base, Mastouri Gammoudi. Il a ajouté que la réunion, qui s'est déroulée en présence des ministres de l'Education et des Affaires sociales ainsi que des représentants du Syndicat général de l'enseignement de base, relevant de l'Union général tunisienne du travail (Ugtt), a échoué à 100%. Le ministère de tutelle, a-t-il dit, n'a présenté aucune nouvelle suggestion de nature à trouver un consensus concernant la satisfaction des revendications des instituteurs. Le syndicaliste a affirmé l'attachement à la poursuite de la grève administrative entamée lundi dernier, et qui consiste à boycotter les examens du troisième trimestre. Par ailleurs, Gammoudi a indiqué que le taux de participation à cette grève a atteint 90%, réaffirmant l'attachement au boycott des examens et au recours à l'escalade si leurs revendications demeurent insatisfaites. La plupart des élèves des écoles primaires publiques n'ont pas passé, hier, les épreuves du premier jour de la semaine bloquée en raison de la grève administrative observée par les instituteurs depuis le début de la semaine dernière, à l'appel du Syndicat général de l'enseignement de base relevant de l'Ugtt. Parents indignés Un grand nombre d'élèves, notamment, dans le Grand Tunis et dans les grandes villes comme Sfax, Gabès, Sousse, Béja et Médenine, ont été obligés de rebrousser chemin après avoir été informés de la suspension des examens tandis que d'autres élèves ont eu cours mais n'ont pas passé les examens. Furieux et indignés, plusieurs parents ont dénoncé l'attitude des enseignants qui n'ont pas tenu compte de l'intérêt de l'élève en décidant de boycotter les examens. «J'ai dépensé des centaines de dinars pour les cours particuliers que les enseignants ont assurés même lorsqu'ils étaient en grève», s'indigne une parente révoltée. Et d'ajouter : «Certains instituteurs ont multiplié les séances de cours particuliers à l'approche des examens allant jusqu'à assurer huit séances par mois et maintenant ils boycottent les examens». D'autres parents se sont montrés compréhensifs en disant que les enseignants ont le droit de militer pour avoir leurs droits, refusant toutefois d'impliquer les élèves.