Des représentants des associations, des organisations et partis politiques ont organisé, hier, un sit-in devant l'Hôtel de Ville de Sfax, pour revendiquer la mise en œuvre de la décision de fermeture de l'usine de la Société industrielle d'acide phosphorique et des engrais « Siape» et le réaménagement des plages situées au nord de la ville. Ce mouvement, observé à l'appel de la Coordination de l'environnement à Sfax, revendique, également, le réaménagement des plages situées au nord de la ville. Les protestataires, encadrés par une présence sécuritaire renforcée, se sont dirigés à pied vers les plages fréquentées auparavant : Vario (club de natation), Casino, Hachad. Ils ont brandi des slogans appelant à la fermeture de l'usine et la réconciliation des habitants de Sfax avec la mer. Des participants à ce mouvement se sont baignés et se sont adonnés à des jeux sportifs «tout en sachant que l'eau de la mer est impropre à la natation», selon leurs propos . «La manifestation constitue un message adressé aux autorités régionale et nationale pour revendiquer la levée des barrières et conteneurs déposés par le port commercial au niveau de ces plages, ce qui les a polluées et a contribué à la dégradation de l'environnement dans la région, a précisé, à l'agence TAP, le président de la Coordination régionale de l'environnement à Sfax, Brahim Ben Salah. Il a appelé à la fermeture de l'usine de la Siape et à l'élargissement de la partie sud du port commercial en vue de préserver les plages anciennes. La Coordination régionale de l'environnement à Sfax avait annoncé, auparavant, son intention de porter plainte contre l'Etat tunisien et le Groupe chimique tunisien pour «leurs atermoiements dans l'application de la décision de fermeture de l'usine Siape».