Bernardino Léon, représentant spécial et chef de la mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul), a appelé hier à la libération des Tunisiens enlevés à Tripoli. Dans un communiqué publié hier, il a condamné l'assaut mené contre le consulat général de Tunisie à Tripoli par un groupe armé libyen et l'enlèvement de 10 fonctionnaires, appelant à leur libération immédiate et inconditionnelle. Il a demandé aux parties libyennes influentes de faire le maximum pour la libération des fonctionnaires tunisiens et la protection des missions diplomatiques en Libye. D'autre part, on apprend que huit citoyens tunisiens originaires de la délégation de Bir Lahmar à Tataouine, ont été séquestrés depuis samedi soir, dans la banlieue de Tripoli, selon des sources diverses de la région de Bir Lahmar. Les Tunisiens se dirigeaient vers le lieu où ils devaient travailler pendant le mois de Ramadan lorqu'ils ont été enlevés, d'après les mêmes sources. Les raisons de leur détention demeurent inconnues, a affirmé au correspondant de l'Agence TAP, Houcine Yahiaoui, député à l'ARP, précisant qu'il détient les noms de 5 des personnes séquestrées. Une de ces personnes aurait été libérée, hier à l'aube, mais cette information n'a pas été confirmée, notamment en l'absence de leurs nouvelles, y compris de la part de leurs familles. Depuis plusieurs mois, les Tunisiens en Libye sont la cible de milices libyennes. Vendredi 12 juin, le ministère des Affaires étrangères avait annoncé la séquestration de dix fonctionnaires de la mission du consulat général de Tunisie à Tripoli.