Le ministre des Affaires étrangères, Taieb Baccouche, a salué l'initiative de plusieurs organisations nationales et internationales de créer une commission mixte chargée du suivi du dossier des journalistes tunisiens Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari. Composée de représentants du gouvernement et de la société civile, la commission aura pour mission de collecter les données et de mettre en place un plan de communication au niveau politique, sécuritaire et médiatique, indique un communiqué du ministère. Reçus lundi par le ministre des AE, des représentants de la société civile avaient appelé à la création d'une commission composée de représentants des ministères de la Justice, de l'Intérieur, des Affaires étrangères et du ministère chargé des Relations avec la société civile pour coordonner les actions et révéler la vérité. A cette occasion, Baccouche a souligné la nécessité de joindre les efforts des institutions de l'Etat et de la société civile aussi bien en Tunisie qu'en Libye pour connaître le sort des deux journalistes tunisiens enlevés depuis septembre dernier. D'autre part, le juge d'instruction a délivré, récemment, un mandat d'arrêt international contre deux Egyptiens qui ont été interrogés depuis environ 2 mois en tant que témoins au sujet de la disparition des deux journalistes tunisiens Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari, a indiqué hier Sofiène Selliti, porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis. Trois chefs d'accusation sont retenus à l'encontre des deux Egyptiens : enlèvement, séquestration et meurtre, a précisé Selliti dans une déclaration à l'agence TAP. S'agissant des informations qui circulent au sujet du déplacement du juge d'instruction pour identifier les cadavres découverts sur le sol libyen, Selliti a indiqué qu'une coordination a été mise en place entre les autorités judiciaires libyennes et le juge d'instruction tunisien pour effectuer des prélèvements ADN sur les corps trouvés précédemment en Libye et les comparer avec ceux des proches de Chourabi et Ktari.