L'Espérance n'a que la Coupe de la CAF pour se consoler. Pourtant, le nouveau coach doit faire face à un immense chantier Le Français José Anigo est officiellement le nouvel entraîneur des «Sang et Or» en remplacement de De Moraïes. Si son arrivée était tant attendue par les dirigeants espérantistes, c'est que le profil de l'ex-coach de l'Olympique de Marseille et sa méthode paraissent aptes à pacifier un vestiaire ravagé par le passage du Portugais. Il aura, en effet, la lourde tâche de remobiliser une équipe traumatisée par la violente fin de règne de Oussama Darragi. Ce n'est pas pour autant qu'il ne sera pas soumis à la pression. Distancée par le CA et l'ESS, l'Espérance Sportive de Tunis court après son passé prestigieux et rêve de décrocher la Coupe de la Confédération africaine et le titre national 2015-2016. La pression sera donc intense, tant du côté des dirigeants que que de celui des supporters. Anigo pourra-t-il y résister et travailler sereinement, surtout qu'il va avoir deux grandes équipes à affronter. Al Ahly (ce dimanche) et l'ESSahel (le 11 juillet). Lors de son point de presse, le nouvel entraîneur des «Sang et Or» a affirmé qu'il sait déjà à quoi s'en tenir quant à ses objectifs sportifs et qu'il veut proposer un football qui rendra heureux les supporters espérantistes après la déception de cette saison. Anigo mettra-t-il une équipe compétitive sur les rails? Pourra-t-il rivaliser avec le Club Africain ? Enfin, arrivera-t-il à accrocher la Ligue des champions après laquelle court le club de Bab Souika? Anigo veut repartir à zéro En dépit des nouvelles recrues Reguii, Rabii, Djelassi, Sokari, etc., l'Espérance doit chercher encore des joueurs susceptibles de réhabiliter une équipe trahie par quelques opportunistes et par un pseudo-attaché de presse qui cherche à installer la zizanie au lieu d'aider le club à remonter la pente. Premièrement, Anigo s'inscrit dans une politique de rupture radicale, il veut être différent de De Moraïes en tout; donc repartir de zéro et ignorer jusqu'aux aspects positifs (très rares) du travail de son prédécesseur. Ce qui est une gravissime erreur dans un club habitué à gagner et qui a perdu la patience d'attendre la motivation d'un projet sportif. Les supporters attendent depuis deux saisons pour fêter un nouveau titre national.