La Banque Zitouna vient de lancer de nouveaux mécanismes de financement au profit des promoteurs immobiliers. C'est ce qui a été annoncé par M.Hafedh Barouni, président de son Conseil administratif, lors d'une rencontre tenue mercredi dernier avec bon nombre d'investisseurs et de professionnels. Cap sur une grande institution Nouveau-née de taille dans le monde de la finance islamique, la Banque Zitouna vient enrichir, et de la belle manière qui soit, le paysage financier et bancaire national au service de l'économie et de la société tunisienne dans son ensemble. En effet, outre sa notable contribution attendue dans la dynamisation économique du pays, cette institution financière se veut une banque citoyenne à forte responsabilité sociale. C'est qu'elle compte englober quant à ses champs d'exercice, divers secteurs et domaines ayant trait et au développement durable et au bien-être des Tunisiens. Ce faisant, la banque offre une gamme complète de produits et services conformes aux principes de la finance islamique et répondant aux besoins de sa clientèle corporate, particuliers et professionnels. Comme elle procède en fonction des conjonctures nationale et internationale, à la fois. D'où le réalisme de ses initiatives et l'aspect préventif imprégnant ses services et ses champs d'action. De là, il y a lieu de noter que la Banque Zitouna n'a pas manqué de concevoir un système de fonctionnement adapté à son environnement. Ses atouts ne seraient autres qu'un bon accompagnement de sa clientèle, une forte participation à la dynamisation du système bancaire, une offre des produits de la finance islamique et une grande rentabilisation des investissements. Des objectifs dont la réalisation serait indubitablement tributaire d'une parfaite complémentarité entre ladite institution et l'ensemble de sa clientèle. Si bien que ses valeurs, à savoir ambition, équité, innovation et engagement, s'inspirent d'une vision sociale et sociétale fondée. Imprégnée des valeurs de solidarité et d'entraide régissant la société tunisienne, la banque assure une accessibilité équitable à ses produits et services et propose les meilleures solutions à ses clients, en anticipant et en innovant. L'engagement est son mot d'ordre, compte tenu d'une mission inspirée des fondements de la finance islamique pour partager les risques et agir en véritable partenaire. Des principes et des services Quatre principes de base distinguent la Banque Zitouna, en l'occurrence l'absence de «riba», l'adossement à un service actif, le partage du risque et des bénéfices et les certitudes contractuelles n'incluant pas l'incertitude, l'ambiguïté et les jeux de risque. Ajoutons que les techniques de financement adoptées par la Banque Zitouna reposent et sur la morale et sur l'éthique des principes de la finance islamique. La technique de «Mourabaha» en est une franche illustration. Il s'agit d'une transaction commerciale incluant l'acquisition et la vente d'un bien immobilier ou autre à un acheteur final moyennant le rajout par la banque d'une marge de profit au coût d'acquisition dudit bien. La marge de profit de la banque peut consister en un montant fixe ou en un pourcentage du coût d'acquisition initial du bien préalablement déterminé. Le leasing (Ijara) est une autre technique assurée par la même banque. Cela consiste à acquérir des actifs immobiliers pour les mettre à la disposition de leur clientèle afin d'en faire usage, en contrepartie d'une rémunération (loyer). L'Ijara serait donc une sorte de jouissance d'un usufruit connu avec une marge connue pour une durée déterminée. L'autre principe de la finance islamique dont se dote la banque Zitouna est «l'istisna'a». Il s'agit d'un contrat d'entreprise grâce auquel on achète un bien nécessitant un processus de fabrication. Le vendeur s'engage à acheter les matières premières et à livrer le bien fabriqué selon une description prédéfinie des caractéristiques, à un prix fixé et payé comme convenu. De surcroît, la banque focalise, entre autres, sur le financement de la promotion immobilière. La durée du financement correspond à la durée de réalisation du projet tout en prenant en compte le planning de commercialisation sans dépasser 36 à 48 mois au maximum. Tout autant que la quotité de financement peut atteindre 70%. Ce genre de financement (promotion immobilière) est accordé moyennant une marge de profit annualisé et justifiée par la solidité du dossier (projet, expertise et qualité de risque du client promoteur).Ainsi, la banque semble être potentiellement compétitive au niveau du secteur avec sa tarification étudiée. Pour ce qui est des étapes du financement, la Banque commence par étudier le besoin du client, puis, valide selon un schéma retenu une limite globale adossée à des décomptes et factures relatifs à des matériaux et biens tangibles, tels que génie-civil, plomberie, électricité, équipement, climatisation et chauffage, menuiserie, staff et aménagements entre autres. Au fur et à mesure de la présentation des décomptes et factures, les financements Mourabaha sont mis en place par tirages successifs (la banque règle directement les fournisseurs puis revend les différents biens ou ouvrages acquis, sachant que les opérations de revente se règlent selon des tirages mis à disposition du promoteur immobilier jusqu'à utilisation totale du financement). Plus, la Banque Zitouna offre des opportunités de collaboration aux promoteurs immobiliers, dans l'objectif de canaliser un flux significatif de sa clientèle vers les promoteurs partenaires et vice-versa et bénéficier de la rapidité du déblocage pour le financement immobilier aux particuliers. L'autre mérité de la Banque Zitouna serait ses formules d'investissement où le client l'autorise à investir au mieux ses fonds dans un certain nombre de projets, compte tenu de son expertise. Les profits préalablement convenus avec la banque seront distribués au client et appliqués en vertu des termes du contrat de «Moutharaba». La Banque offre, également, la possibilité de choisir le projet dans lequel on veut investir à partir d'une liste de projets potentiellement rentables. Sur ce, elle promet tant sur le double plan économique et social.