Mieux organisés, les Pharaons n'ont pas volé leur victoire - Stade Pétro-Sport du Caire - Temps chaud. Public peu nombreux. Terrain en bon état. Ezzamalek-CSS : 1-0 (score à la mi-temps 0-0) - But marqué par Cissé à la 90e minute - Avertissements pour Kamoun et Mahjebi (CSS) - Arbitrage de l'Algérien Mohamed Bennouza Ezzamalek : Chennaoui, Imam, Koffi, Jabr, Taoufik, Tolba (Cissé à la 86'), Salah, Hosni, Omar, Kamar (Ali 50'), Ahmed CSSfaxien : Jridi, Hannachi, Mahjebi, Meriah, Derbali, Mansar, Kammoun (Ziadi 74'), Hadda, Louati (Chellouf 90+1), Bahri (Khénissi à la 80'), Hakimi. En cherchant surtout à éviter la défaite au cours de la seconde mi-temps, le CSS a certainement joué avec le feu, en concédant des espaces à son opposant pour mener et multiplier des incursions, dont l'une a fait la différence... précisément celle de la 90e minute, sur laquelle le gardien, Rami Jridi n'a pu que se plier face à l'avant Cissé, qui venait juste de rentrer à la place de son coéquipier Hamada Tolba. Dès lors, les dés étaient jetés, et le changement opéré par le coach sfaxien, Paulo Duarte, en injectant Ghazi Chellouf à la place de Houssem Louati n'a rien apporté de nouveau dans la manière d'évoluer des siens. En somme, Ezzamelek n'a point usurpé sa victoire, remportée au forceps certes, mais amplement méritée, au vu de sa domination au cours de la seconde mi-temps... Les quelques velléités offensives opérées par Mansar et Bahri n'ont pas pesé finalement sur une défense égyptienne aux aguets, avec un gardien vigilant. Mais si la seconde période de jeu a été dans sa majorité à l'avantage des locaux, la première a été plutôt équilibrée avec, notamment, quelques soubresauts rageurs, certes, mais peu appuyés des Sfaxiens. On retient particulièrement ceux qui ont eu lieu à la 16e minute sur un essai au but de Houssem Louati, annulé par le gardien Chennaoui, suivi, huit minutes après, d'une incursion du duo Hamza Hadda-Mohamed Ali Mansar qui a mis le gardien adverse en péril (24e minute). Mais c'est surtout l'occasion propice de scorer qui s'est présentée à Borhène Hakimi à la 39e minute de jeu qui a été la plus nette, sur laquelle le gardien adverse s'est interposé avec brio. Le CSS n'a pas réussi à faire la différence au cours de cette première période, il était à deux doigts de le faire. Mais il n'a pas non plus déçu ses «fans» par sa manière d'évoluer, ce qui contraste avec le visage fade et la manière peu entreprenante présentée au cours de la seconde période. Duarte a-t-il participé à la défaite? Généralement, on attribue la manière d'évoluer de chaque équipe au cours de toute seconde période à l'empreinte de son entraîneur... On est donc enclin d'attribuer cette peu convaincante prestation des protégés de Duarte au technicien portugais du CSS qui a joué avec le feu, oubliant par là même les vertus du vieil adage qui dit : «Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse». C'est ce qui est arrivé aux «Noir et Blanc», samedi dernier, aux toutes dernières minutes du match qui les a opposés à Ezzamalek. Dur verdict tout de même, si l'on se réfère à leur honorable prestation de la première période. Il est donc temps de revoir certains choix tactiques avant qu'il ne soit trop tard dans cette épreuve continentale dont le club détient le record de consécrations.