Par Noureddine BAYENAA C'est une politique de terreur et un recours à la violence visant à déstabiliser un régime pour s'emparer du pouvoir à des fins politiques ou religieuses. Le terroriste est un membre appartenant à une organisation qui prône le terrorisme par la terreur et l'exécution d'actes barbares, par l'application de méthodes viles et choquantes rejetées et condamnées par toute l'humanité. A notre époque, le terrorisme est universalisé puisqu'il frappe dans toutes les parties du monde et même dans les pays les plus performants en matière de défense nationale et possédant tous les moyens militaires leur permettant de vivre en paix à l'intérieur de leurs frontières. Ces pays se trouvent très embarrassés d'être impuissants à faire échouer toute tentative d'attaque accomplie par les terroristes de toutes nationalités sur leurs territoires. Que dit-on des pays comme la Tunisie qui n'ont pas les moyens logistiques suffisants pour faire face seuls à ce mal qui constitue un casse-tête pour tout le monde ? Comment peut-on se protéger et se défendre et même résister contre un ennemi aussi dur et implacable comme Daech qui fait trembler les pays les plus expérimentés et plus rodés dans le contre-terrorisme ? Par quels moyens notre armée peut-elle repousser et arrêter les éventuelles incursions d'une armée de vingt à vingt-cinq mille hommes possédant différents types d'armes les plus sophistiquées ? Que peut-elle faire notre armée devant les troupes de Daech pour l'empêcher de venir paître dans nos pâturages quand nos forces armées souffrent d'un manque de moyens de combat comme les hélicoptères et les moyens logistiques qui se trouvent en nombre insuffisant. En Tunisie, nous n'avons jamais désespéré de nos amis occidentaux pour nous venir en aide et satisfaire nos besoins urgents en armement. Parlons un peu maintenant du terroriste endoctriné ayant subi des séances de lavage de cerveau pour assassiner, tuer, égorger sans le moindre frémissement et le moindre tressaillement, sans remords, ni scrupule. Une fois sa sale besogne accomplie il se sent fier et rempli d'une grande joie lui faisant croire qu'une place de choix l'attend au Paradis. Il est aujourd'hui de notre pressant devoir de parler à cœur ouvert à nos compatriotes pour leur révéler les tactiques, les ruses et les astuces utilisées par les groupes terroristes pour réussir dans leurs ignobles opérations. Parmi l'une de leurs tactiques c'est celles qu'on a vue sur nos écrans TV montrant les photos de deux jeunes Tunisiens terroristes en pleine action tirant sur les touristes étrangers au Bardo et à Sousse, épargnant leurs compatriotes qu'ils ont croisés dans les couloirs et les salles du musée du Bardo, et le 26 juin dernier dans les deux hôtels à Sousse sinistrés par un horrible carnage, laissant sur le sol plusieurs morts parmi les touristes. Là, il faut signaler et prévenir les Tunisiens qu'ils doivent se détromper, car les terroristes ne font pas de cadeau sans contrepartie. Ce geste à caractère propagandiste n'est autre qu'un stratagème dans le but de gagner la sympathie des Tunisiens pour les mettre en confiance pour leur servir et leur trouver une proie facile devant les canons de leurs armes dans une occasion. Donc il est recommandé à tous d'être extrêmement vigilants partout où on se rend, et où on se trouve et de ne pas trop dramatiser la situation dans laquelle nous vivons car nous avons beaucoup besoin de nos nerfs et de notre courage. Vu la situation d'angoisse que nous affrontons ensemble, il faut qu'on resserre nos rangs, qu'on s'unisse contre le danger qui nous guette et nous menace, et ne plus rester dans l'indifférence totale de ce qui se passe dans notre pays et autour de nous. Nous sommes tous visés. Il faut augmenter et doubler notre vigilance en continuant à vivre dans nos cités, nos villes, à la campagne, partout, d'une manière normale en attendant que les choses s'améliorent avec la nouvelle stratégie permettant de combattre efficacement le spectre du terrorisme qui est en cours de préparation, comme Béji Caïd Essebsi l'a demandé tout dernièrement à Sousse à nos amis occidentaux. La bataille engagée par l'Etat dans son combat contre le terrorisme nous met tous devant nos responsabilités qui nous engagent en première ligne dans une mobilisation générale de tout le peuple contre le danger du terrorisme. Béji Caïd Essebsi était bien clair dans son intervention historique adressée au peuple tunisien, aux Américains et aux Occidentaux. Il a annoncé avoir donné des instructions au chef du gouvernement Habib Essid, en vue d'appliquer la loi d'une manière vigoureuse, et de prendre les mesures qui s'imposent contre tous les abus et tous les dépassements, surtout ceux manifestés par l'un des partis d'appartenance religieuse qui ne cesse depuis quelque temps, par son fanatisme aveugle, d'empoisonner notre vie politique et sociale par des discours creux, fantoches et mensongers, permettant à ses fidèles, au cours d'un rassemblement, de brandir un drapeau qui n'a aucune relation avec notre pays, ignorant avec mauvaise foi que notre drapeau porte les couleurs et les symboles de la nation tunisienne. On avait l'impression ce jour-là que Daech était parmi nous. Il a osé avec insolence mettre en doute la crédibilité de l'Etat tunisien par de fausses accusations et de fausses investigations concernant le dossier du pétrole imaginaire. Béji Caïd Essebsi a donné aussi des instructions fermes au chef du gouvernement de saisir la justice contre toute personne prêtant clandestinement main-forte aux terroristes par le renseignement ou l'approvisionnement en produits alimentaires. Elle sera poursuivie pour haute trahison envers la patrie. Ces instructions s'appliquent également contre tout suspect parmi les Tunisiens reconnu possédant des informations de haute importance concernant des terroristes et s'abstient de ne pas communiquer ces renseignements au poste le plus proche de la police ou de la Garde nationale.