L'offensive des insurgés repoussée, selon des sources militaires AGENCES — Les troupes gouvernementales syriennes ont fortement pilonné, hier, des positions rebelles dans Alep et aux alentours de cette grande ville du nord du pays, au cœur d'une offensive des insurgés pour s'emparer des secteurs contrôlés par le régime, a rapporté l'Osdh. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, les combats entre insurgés et soldats gouvernementaux se sont poursuivis aux premières heures, hier, et des frappes de l'armée de l'air étaient menées continuellement contre les positions tenues par les rebelles. De source militaire syrienne, on assurait que l'offensive des insurgés avait été repoussée et que de lourdes pertes avaient été infligées aux assaillants. L'offensive des islamistes est la plus intense depuis que les insurgés se sont emparés d'une bonne partie des secteurs est d'Alep en 2012, laissant une ville scindée en deux parties. Selon le directeur de l'Osdh, Rami Abdoulrahman, les forces rebelles ont conquis des bâtiments dans la banlieue nord-ouest de la ville, mais leur progression ne revêt pas une importance stratégique. La ville d'Azaz, dans les campagnes au nord d'Alep, est, elle aussi, la cible de raids aériens, a-t-il dit. Située à une cinquantaine de kilomètres au sud de la frontière turque, Alep était la ville la plus peuplée de Syrie avant que le pays ne bascule dans la guerre civile. Perdre Alep restreindrait un peu plus l'emprise du régime de Bachar Al-Assad sur les régions de l'ouest du pays, près de la frontière avec le Liban, où l'armée syrienne cherche à conserver ses positions avec l'appui des miliciens chiites du Hezbollah libanais. Une alliance d'insurgés, qui englobe le Front al-Nosra et les islamistes d'Ahrar Al-Cham, a annoncé avoir mis sur pied un commandement conjoint pour coordonner l'offensive visant à «libérer» Alep et à gouverner ensuite la ville sur la base de la charia (loi islamique). De source proche des services de sécurité turcs, on déclare que les autorités turques ont déployé des renforts de troupes et de matériel le long de la frontière avec la Syrie. Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a dit cependant qu'Ankara ne projetait pas, pour l'instant, d'incursion militaire en Syrie.