La galerie marsoise Alexandre Roubtzoff abrite depuis le 26 juin dernier l'exposition «L'école de Tunis et Aly Ben Salem». Les teneurs de lieux nous convient à un rendez-vous avec une partie de notre legs artistique à travers une sorte de rétrospective d'œuvres d'illustres artistes de cette mouvance de la peinture tunisienne qui fut fondée, rappelons-le, après la Seconde Guerre mondiale par quelques peintres tunisiens et français. Des œuvres authentiques et répertoriées du peintre Aly Ben Salem (1910-2010) partagent les cimaises avec celles de l'Ecole de Tunis. Le public pourra découvrir à l'occasion et entre autres œuvres, trois mosaïques signées par ce pionnier de la peinture tunisienne. «Nous avons tenté de rassembler le maximum d'œuvres afin d'avoir une vue d'ensemble sur les œuvres de l'Ecole de Tunis et sur celles de Aly Ben Salem», explique le galeriste M.Chaouch, qui s'était fixé comme objectif, depuis l'ouverture de l'espace, en novembre 2014, de promouvoir l'art tunisien et de faire découvrir les nouveaux talents. L'exposition revêt aussi un aspect pédagogique et se présente comme un petit musée qui regroupe les œuvres d'artistes, malheureusement, méconnues par le grand public, mais surtout par les étudiants des écoles d'art dont la formation n'accorde pas un grand espace à nos artistes locaux... L'espace avec ses 250 m2 abrite ainsi, à cette occasion, des gravures de Dhahak (1938-2011), de grands tableaux (huile sur toile) de Boucherle qui fut, en 1949, le premier président de l'Ecole de Tunis, des peintures de Jules Lelouche (1903-1963), de Yahia (1902-1969), de Nelo Levy (1921, 1992), de Abdelaziz Ben Raies (1903-1962), de Ben Abdallah, de Fethi Ben Zakour, des encres sur papier et autres dessins au crayon de Zoubeir Turki (1924-2009), des techniques mixtes de Ali Bellagha (1926-2006), de Hédi Turki (1922), de Hassen Soufy et, bien entendu, un bon nombre d'œuvres de l'illustre Aly Ben Salem avec ses scènes féeriques, son apologie de la nature, sa minutie et son hommage rendu à la beauté féminine avec ses fameuses grâces (technique mixte sur papier), des grâces que l'on retrouve en mosaïque (69/90cm) ainsi qu'une scène de la mythologie grecque (103/200cm) et une troisième intitulée «La Issaouia» (134/127 cm). L'exposition se poursuit jusqu'au 17 juillet. A voir absolument!