La consommation nationale de produits pétroliers a évolué de 10% L'Entreprise tunisienne d'activités pétrolières vient de publier son rapport annuel de l'année 2014, où elle dresse le bilan de son activité en matière d'exploration, de développement, de production, de services et de commercialisation. De prime abord, le rapport fait ressortir une baisse au niveau des activités du secteur des hydrocarbures, caractérisé par l'absence de nouveaux permis octroyés, de nouvelles découvertes, la baisse des acquisitions sismiques, la chute du nombre de puits d'exploration et la stagnation du nombre de puits de développement forés. D'autre part, selon la même source, il y a lieu de signaler l'aggravation du déficit énergétique de 2,4 Mtep en 2013 à 3,7Mtep en 2014, un fléchissement de l'offre d'énergie primaire de l'ordre de 13%, une forte baisse de redevance en gaz algérien de 46,5% et un accroissement de la demande d'énergie primaire de l'ordre de 6%. En effet, les ressources nationales en énergie primaire ont accusé une baisse de l'ordre de 13%, passant de 6.317 Ktep en 2013 à 5.509 Ktep en 2014. Les indicateurs montrent que la production nationale de pétrole (y compris brut, condensat, condensat Gabès, GPL champs et GPL usine de Gabès) de l'année 2014 a atteint 2,813 millions de tonnes contre 3,149 millions de tonnes en 2013, soit une baisse de 10,7%. Une baisse de production due à l'arrêt de production de la plupart des champs. Pour ce qui est de la production nationale de brut, elle a baissé pour se situer à 2.543 mille tonnes, reflétant une réduction de 10,8%. Quant aux ressources disponibles en gaz commercial, elles ont atteint, en 2014, 2.606 Ktep contre 3.069 Ktep en 2013, enregistrant ainsi une baisse de 15%. «Régression due à la forte baisse du forfait fiscal prélevé sur le gazoduc transméditerranéen passant de 559 Ktep en 2013 à 299 Ktep en 2014 et à la diminution de la production nationale du gaz commercial de 8,1% résultant de la régression de la production de certains champs». Hausse de la demande S'agissant de la demande de produits pétroliers, le rapport indique que la consommation nationale de produits pétroliers a évolué à raison de 10%, passant de 3.925 Ktep en 2013 à 4.319 Ktep en 2014. «Cette importante augmentation est la conséquence de la hausse de consommation de tous les produits pétroliers sauf pour le jet aviation (étroitement lié à l'activité touristique) qui a accusé une baisse de 6,5% et pour le GPL dont la consommation a presque stagné au même niveau de l'année 2013». Le rapport retient aussi l'augmentation de la consommation de carburants routiers, à raison de 8%, due au nombre élevé de touristes algériens, à la présence massive des citoyens libyens et à l'atténuation du commerce illicite de carburants. Pour le gaz naturel, la consommation a augmenté de 2,1%. «Cette hausse s'est manifestée aussi bien pour le gaz naturel consommé pour la production de l'électricité de 3,4% que pour le gaz naturel consommé en moyenne et basse saison (+3%)». D'autres indicateurs concernant le bilan d'énergie primaire de l'année 2014 montrent l'aggravation du déficit énergétique situé à 54%, dû notamment à la forte baisse des ressources nationales en énergie primaire et à une augmentation de consommation d'énergie primaire. Pour ce qui est des opérations d'exploration, le nombre de permis de recherche et de prospection en cours de validité a atteint 37 jusqu'au 31 décembre 2014. «Ces permis sont opérés par 32 compagnies pétrolières nationales et internationales des cinq continents, actives dans le domaine de l'exploration et de la production des hydrocarbures». Sachant que le montant des investissements conséquents alloués à l'exploration a atteint 194.359 mille dollars. En 2014, onze forages de développement ont été effectués, dont sept puits étaient déjà en production, dans les concessions.