Hachem Abbès serait disposé à rester au ST après avoir trouvé un terrain d'entente avec Haddad. De toutes les façons, il a promis de le faire... Entre l'envie de rester et les menaces de partir, Anouar Haddad a certainement pris la décision la plus appropriée. Celle de passer le témoin à un nouveau président qui pourrait apporter plus de moyens et de ressources au club. Le président sortant a annoncé son départ dans une prise de position postée sur sa page facebook. Mais le plus important dans tout cela est de poursuivre le travail déjà entamé et sauvegarder les acquis gagnés à force d'abnégation, de sacrifices et d'humilité. La Stade a besoin aujourd'hui d'un nouveau souffle, d'un nouveau cycle. Cela entraîne par conséquent des ambitions plus grandes et des objectifs déclarés. La mission du successeur de Haddad ne sera pas de toute évidence facile. Plus encore: elle comprend un degré de risque que l'on ne trouve pas dans d'autres clubs. Le club du Bardo a justement pris l'habitude, ces dernières années, de vivre une sorte de miracle au quotidien. La crise financière qui ne cesse de marquer le parcours de l'équipe n'est point facile à surmonter. Le ST n'a pas seulement besoin de renfort sur le plan technique, mais aussi d'argent pour combler le cumul de défaillances qui n'arrêtent pas de s'intensifier. Qu'on se le dise, les bonnes volontés ne suffisent plus pour faire face aux contraintes et aux obligations de tous les jours. Les joueurs sont les plus touchés par la crise financière que traverse le club et qui ne veut pas finir. Ils ne peuvent rien faire sur le terrain s'ils ont la tête ailleurs. Malheureusement, la plupart des joueurs, sinon tous, en subissent les frais. On ne sait pas encore jusqu'à quant tout cela va durer. Ce qui explique d'ailleurs, et à juste titre, la réticence de ceux qui sont aujourd'hui en fin de contrat. Réticence, mais aussi doute, et surtout absence de confiance. Beaucoup de joueurs, qui forment l'ossature de l'équipe, hésitent encore à s'engager de nouveau dans le club. Les arguments avancés leur donnent raison. D'ailleurs, les supporters, même les plus inconditionnels, leur donnent des circonstances atténuantes et ne tiennent pas à les juger outre mesure. Il faut dire aussi que le départ de Anouar Haddad ne constitue pas à lui seul la solution la plus adéquate pour relancer le club. Le Stade peut, en effet, se retrouver du jour au lendemain sans président, et surtout sans celui sensé le remplacer. D'ailleurs, jusqu'à hier, on n'a enregistré aucune candidature à la présidence. La réserve et le silence observés par tous ceux qui ont été sollicités pour ce poste donnent une idée sur le malaise d'un club en dérive. Quelques noms ont circulé, mais tout cela n'a point dépassé le stade des paroles et des suppositions. Dans la déclaration postée sur sa page facebook, Anouar Haddad a aussi confirmé la date de la tenue de l'assemblée générale élective. Il s'agit, au fait, du maintien de la date déjà avancée, c'est-à-dire le 10 juillet prochain. Il est évident que pour permettre au nouveau bureau directeur de travailler dans les meilleures conditions et surtout de disposer du temps suffisamment nécessaire pour remettre les choses à leur place, l'assemblée élective ne peut être reportée, même si le rapport financier n'est pas encore prêt. Le départ annoncé de Anouar Haddad ne l'a pas cependant empêché de poursuivre sa mission jusqu'au bout. C'est lui, en effet, qui mène les négociations de recrutement, de transfert et du renouvellement des contrats des joueurs. Aux dernières nouvelles, Hachem Abbès serait disposé à rester après avoir trouvé un terrain d'entente avec Haddad. Il aurait même préféré le Stade à son ancien club, le CSS. Poursuivre l'expérience du côté du Bardo semble le motiver plus que toute autre chose. De toutes les façons, il a promis de donner la priorité au ST, même si les offres qui lui ont été faites méritent d'être étudiées.