Le taux de satisfaction à l'égard des trois présidents en baisse Emrhod Consulting vient de révéler les résultats de sa dernière enquête qualitative (par téléphone) réalisée entre le 8 et le 11 juillet, soit douze jours après le tragique attentat de Sousse, auprès d'un échantillon de 980 personnes en âge de voter et réparties sur les 24 gouvernorats. Les personnes interrogées ont été sollicitées pour donner leurs avis sur des sujets majeurs, à savoir : évaluation du travail de chacun des trois présidents, indice de la menace terroriste, approbation ou désapprobation de l'état d'urgence, opinion sur les principales mesures sécuritaires prises par le chef du gouvernement, indice de l'espoir économique, perspectives économiques du pays, indice de la liberté d'expression, optimisme et pessimisme des Tunisiens. De l'optimisme malgré tout Il ressort de ce sondage que la majorité des Tunisiens se rangent du côté des autorités tunisiennes pour ce qui concerne les mesures sécuritaires prises simultanément par le chef de l'Etat et le chef du gouvernement. Si bien que 78,4% des sondés approuvent la proclamation de l'état d'urgence (contre 14,7%), 89,2% l'obligation de dénoncer les cellules terroristes, 72% la fermeture des mosquées hors du contrôle de l'Etat, 74,6% la révision des autorisations délivrées à certains partis politiques et 89,7% soutiennent le déploiement des soldats sur les plages. Ces valeurs s'expliquent sans doute par une sensible augmentation de l'indice de la menace terroriste qui a atteint 67,5 après l'attentat de Sousse. Après l'attentat du Bardo, période où cet indice avait atteint son pic 69,8, la sensation de menace terroriste avait quelque peu fléchi jusqu'à 37,4. S'agissant de l'évaluation du travail des trois présidents, 52,1% des Tunisiens sont satisfaits de Béji Caïd Essebsi, 46,5 % de Habib Essid et 31,5% de Mohamed Ennacer. On est loin des taux affichés aux lendemains des élections de 2014. Par ailleurs, pour 47,9% des sondés, la situation économique est en train de se dégrader et 48,1% considèrent que la liberté d'expression est menacée. Malgré tout, les Tunisiens gardent l'espoir de connaître des jours meilleurs, si bien que 68,9% des personnes interrogées restent optimistes pour les prochains jours, contre 24,7%.