La circulaire du ministère du Commerce organisant le secteur de la boulangerie n'a pas fait long feu dans la mesure où plusieurs boulangeries sont revenues à l'ancienne pratique en fabriquant et vendant en même temps le pain compensé et le pain amélioré avec les autres produits sucrés. Le secteur de la boulangerie passe depuis des années par une situation difficile. Faisant travailler de nombreux Tunisiens, ce secteur est vital pour les consommateurs. Il y a quelque temps et dans le souci d'organiser le secteur, le ministère du Commerce a obligé les boulangers à choisir entre vendre le pain compensé et les produits non compensés comme le pain amélioré, les croissants et les gâteaux. Car la situation se caractérise par l'amalgame. Certains boulangers vendent en même temps le pain compensé comme la baguette et les produits améliorés qui sont vendus plus cher. Le consommateur est obligé parfois, par manque d'information de choisir un pain compensé payé à un prix plus cher. Les grandes surfaces ont été de la partie puisqu'elles fabriquent dans leurs laboratoires le pain compensé et le pain amélioré avec un prix assez cher. C'est au consommateur de choisir le produit qui lui plaît en fonction de son désir et surtout de son budget. Revenir aux bonnes méthodes Cette circulaire du ministère du Commerce organisant le secteur de la boulangerie n'a pas fait long feu dans la mesure où plusieurs boulangeries sont revenues à l'ancienne pratique en fabriquant et vendant en même temps le pain compensé et le pain amélioré avec les autres produits sucrés. A noter que l'Etat compense la farine pour le pain normal, et ce, dans le souci de protéger le pouvoir d'achat des familles appartenant à la catégorie de la classe moyenne et nécessiteuse. Il n'est pas question pour les pouvoirs publics, d'utiliser la farine compensée pour fabriquer les produits considérés «de luxe» comme les gâteaux et le pain amélioré. Les contrôles économiques ont permis de relever plusieurs insuffisances dans les boulangeries puisque l'on utilise cette farine compensée pour fabriquer des produits vendus au prix fort. C'est aberrant pour les consommateurs. Mais les contrôleurs ne peuvent pas être partout et tout le temps. Les consommateurs, quant à eux, n'ont pas le droit d'entrer dans l'arrière-boutique pour voir comment est fabriqué le pain. Ils doivent acheter ou aller voir ailleurs. D'ailleurs, plusieurs boulangeries n'acceptent plus de cuire le pain maison comme ce fut le cas par le passé. Où est le grand pain ? Le pire est que de nombreux boulangers ne fabriquent plus le grand pain qui fait pourtant le bonheur de plusieurs familles. Il semble que la fabrication de ce pain n'est pas très rentable. Le consommateur doit faire le tour des boulangeries pour dénicher ce grand pain vendu à 240 millimes et qui peut suffire à toute la famille et permet de faire des économies. Actuellement, on remarque de grandes quantités de pain jeté dans les poubelles ou données comme aliment pour le bétail ! En plus, rares sont les familles qui continuent à confectionner le pain maison comme jadis. Pourtant, ce pain traditionnel a plusieurs vertus à commencer par celle de la propreté. La ménagère peut utiliser à sa convenance les ingrédients et les épices pour confectionner un pain croustillant et succulent. Encore faut-il trouver une boulangerie qui accepte de cuire le pain maison qui peut concurrencer sérieusement le pain normal. De leur côté, les boulangers ont manifesté récemment leur mécontentement face à la prolifération des boulangeries «anarchiques» qui concurrencent, elles aussi, d'une façon déloyale, les unités légales. Un appel a été d'ailleurs lancé aux autorités compétentes pour organiser le secteur et mettre fin à l'activité des boulangeries illégales qui utilisent la farine compensée pour fabriquer toute sorte de produist vendus à prix élevé.