Un citoyen en prison pour avoir publié une caricature critiquant un roi arabe : détails de l'affaire    Où sont les élites de ce pays ?    Barrage de Mellègue : La fin des travaux est prévue pour 2025    La Tunisie s'apprête à lancer sa première bibliothèque numérique    Stade d'El Menzah : Une étude de faisabilité sous l'œil des experts Chinois    La Tunisie vise 5 mille voitures électriques d'ici 2025    L'engagement humanitaire des médecins Tunisiens en France pour les régions intérieures    Brief marché du 23 avril 2024: Comparatif des prix sur les marchés de la République [Vidéo]    La journaliste Khouloud Mabrouk comparaît devant la brigade de l'Aouina    Beni Khalled: Malgré l'abondance de production, seules 7000 tonnes d'oranges ont été exportées [Vidéo]    Géologie de la Séparation : un film tuniso-italien captivant et poétique à voir au CinéMadart    Italie : Des gardiens de prisons arrêtés pour agressions sur Tunisiens mineurs    Un bilan positif des réunions de printemps du FMI    Les Galaxy A55 et Galaxy A35 sont lancés sur le marchés Tunisien    Hospitalisation du roi d'Arabie saoudite    Sénégal : Des frappes spectaculaires pour récupérer l'argent volé, même les entreprises françaises devront payer leurs impôts sur place…    L'homme qui aimait la guerre    Parquet : L'interdiction de la médiatisation de l'affaire du complot contre la sécurité de l'Etat toujours en vigueur    EXPATRIES : Hassan Ayari passe à Toronto    Au fait du jour | Il n'y a pas que l'argent    Urgent : La détention de Wadie Jary prolongée de quatre mois    Tournoi de Madrid : Ons Jabeur affrontera Anna Karolina Schmiedlova    Ligue 1 – Play off – Le CA affronte l'ESS ce dimanche : Enrayer la spirale    Dette publique | Des résultats en demi-teinte    Conseil ministériel restreint à La Kasbah : Une série de mesures au profit des Tunisiens résidant à l'étranger    Daily brief national du 24 avril 2024: Plusieurs mesures pour faciliter le retour des TRE discutés lors d'un conseil ministériel    Météo en Tunisie : pluies et températures en baisse    Aujourd'hui, coupure d'eau potable dans ces zones    Education : Un rassemblement annulé à la faveur du règlement de plusieurs dossiers    La France ne peut plus donner de leçon de droits humains : Amnesty sort un rapport accablant    Foire internationale du livre de Tunis : vers la prolongation de la FILT 2024 ?    Malentendues de Azza Filali    L'Italie, invitée d'honneur du 18 au 29 avril à la Foire Internationale du livre de Tunis : «Anima Mediterranea»    Echos de la Filt | Pavillon de l'Italie, invitée d'honneur : Evelina Santangelo et Azza Filali échangent autour de leurs récents ouvrages    Rayhane Bouzguenda, auteure de « L'oublié dans l'histoire », premier prix « Béchir Khraief » pour la créativité littéraire à la FILT, à La Presse : «Ce succès me motive davantage pour transmettre le goût de la lecture à mes élèves»    Brésil: Elle vient à la banque avec le corps de son oncle pour avoir un prêt en son nom    Transports en commun : des citoyens contraints d'enjamber la porte d'un métro    Campagnes controversées en Turquie : retrait des enseignes arabes des commerces    Actuariat – Hatem Zaara: Un rapprochement banques-assurances s'impose    Donald Trump bénéficiera : Un milliard de dollars d'actions supplémentaires de son groupe de médias    Sousse : Arrestation de deux adolescents pour un braquage armé d'un étudiant en médecine    Ultimatum législatif aux Etats-Unis : TikTok doit être vendu sous un an ou disparaître !    Anne Gueguen sur la guerre à Gaza : la France œuvre pour une solution à deux Etats !    Soutien à Gaza - Le ministère des Affaires religieuse change le nom de 24 mosquées    Festival International de Théâtre au Sahara : 4ème édition du 01 au 05 mai 2024 à kébili    Séance de travail avec des experts chinois sur la rénovation du Stade d'El Menzah    Un pôle d'équilibre nécessaire    Chute de mur à Kairouan : Le tribunal rend son jugement    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les perles et le velours de soie en vogue
Robes de mariée 2015
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 07 - 2015

Le traditionnel reprend de plus belle, à travers le «tarayoun» et la «tabdila».
La période des mariages et des cérémonies joyeuses semble se restreindre au seul mois d'août et à la première quinzaine de septembre, tout au plus. Un véritable ultimatum pour les commerçantes spécialisées dans la location des robes de mariée et de soirée qui n'ont d'autres choix que de se retrousser les manches et profiter de ce laps de temps pour dynamiser leur activité. Elles mettent ainsi le paquet pour enrichir, au mieux, leurs vitrines de costumes fashion et autres, traditionnels, dans l'espoir de satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante et économe. Voulant à tous les coups résister à la concurrence, elles s'imitent souvent les unes les autres en s'adaptant à la tendance, tout en veillant à se distinguer par des modèles originaux, sinon par des prix imbattables.
A Bab Souika, le lieu de référence d'un commerce de paillettes et de somptuosité, se trouve la boutique de Mme Faten. Assise sur un fauteuil style baroque, cette commerçante et spécialiste de la coiffure et du maquillage pour mariée sait d'avance que son forfait tenue-coiffe ne dépassera aucunement 1.200dt. «Nous proposons des tenues qui s'adaptent aux revenus moyens. Ce n'est pas le cas des autres commerçants qui peuvent hausser le prix, au plus grand plaisir de la classe aisée», avoue-t-elle. Cela dit, les commerçantes tiennent à renouveler leurs collections en faisant l'acquisition de robes dont le prix est, souvent, exorbitant.
Cette année, Mme Faten table sur des robes en dentelle et en guipure, parsemées de perles. Selon elle, les robes dites barbies, celles dont le bustier est fait en tulle ou celles à manches trois quarts, sont en vogue. Rivalisant avec le fashion, le traditionnel reste indémodable, telle une valeur sûre, une identité vestimentaire qui nous tient à cœur. «Les keswas en kontil continuent à être sollicitées par des clientes connaisseuses, qui accordent de l'intérêt aux costumes de valeur», renchérit-elle.
Fini le temps des brodeuses ?
Mme Sonia, une commerçante de carrière, éprouve beaucoup de nostalgie pour l'époque où le commerce marchait comme sur des roulettes, quatre mois durant. Depuis quelques années, son activité et celle de ses consœurs se limitent à six semaines. Une période-limite durant laquelle elle doit résister à la concurrence et s'imposer sur le marché. «La concurrence est devenue telle que nous sommes dans l'obligation de garantir le plus grand choix possible afin de séduire la clientèle. Cette année, par exemple, nous avons introduit le velours de soie dans les keswas spécial outia. Le tarayoun ou la tenue traditionnelle kairouanaise refait surface dans une version moins chargée, moins lourde à porter, tout en étant typiquement traditionnelle», souligne-t-elle.
Cette commerçante se réjouit de voir le traditionnel refaire surface à travers le tarayoun mais aussi à travers la reprise de la « tabdila» ou la fouta w blouza. Elle regrette, par contre, le recours timide aux broderies faites à la main.
«La broderie nécessite beaucoup de temps. C'est pour cela que la plupart des commerçantes optent, désormais, pour les tissus brodés tout prêts. Et c'est à partir de ces tissus que nous confectionnons des keswas et des robes de mariée qui coûtent plus cher mais qui sont fin prêtes au bout d'une semaine. Les brodeuses en souffrent. J'en connais beaucoup qui sont au chômage », note-t-elle, désolée.
Côté prix, Mme Sonia propose les keswas et les robes de mariée à des prix allant de 800 à 1.200dt. Les keswas spécial outia valent entre 600 et 800dt.
Offrir un grand choix,
c'est capital !
Outre Bab Souika, certains quartiers populaires du Grand-Tunis regorgent de boutiques spécialisées dans la location des robes de mariée. Mme Gesmi travaille comme gérante dans une boutique située à la cité Ibn-Khaldoun. Inaugurée en janvier 2015, cette boutique est à sa première saison d'activité. «Nous venons tout juste d'accueillir les premières clientes pour les robes de mariée. Il est important de gagner la confiance des clientes en leur proposant un grand choix de costumes à même de satisfaire tous les goûts. En ce qui concerne les keswas spécial outia, par exemple, nous proposons différentes dégradations d'une même couleur, des dégradations qui peuvent se marier avec différents teints. Quant aux robes de mariés, nous avons axé sur les perles et les petits strass shwarovski ; un mariage de matières chic pour des robes uniques », note-t-elle.
Si certaines commerçantes parviennent à résister à la concurrence, d'autres semblent contraintes à s'en retirer. C'est le cas de Mme Saloua qui a choisi de limiter ses costumes à quelques tenues classiques. «Je suis dans le domaine depuis 25 ans. C'est un domaine qui nécessite beaucoup d'argent. La mode change, chaque année.
De nouveaux modèles et tendances impliquent le renouvellement perpétuel de la collection. Et le prix minimal d'une nouvelle robe de mariée s'élève à trois mille dinars. Il m'est impossible de relever le défi et de tenir le coup», indique-t-elle, frustrée. Aussi, son gagne-pain s'est-il transformé, depuis quelques années, en un gagne-argent-de-poche. Seule la fête nationale de l'habit traditionnel fait son bonheur annuel grâce aux costumes pour enfants, qu'elle loue à 10 ou 15dt la journée...


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.