L'approvisionnement des zones rurales en eau potable nécessite des investissements de l'ordre de 2,7 milliards de dinars, soit 170 millions de dinars par an La station de dessalement de l'eau de mer de Djerba devra entrer en phase d'exploitation à l'été 2016, a annoncé Saâd Seddik, ministre de l'agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche. Dans une déclaration à TAP en marge de la réunion du conseil national de l'eau, il a indiqué que le projet dont le coût est estimé à 157 millions de dinars, permettra de régler le problème d'approvisionnement en eau potable dans cette région, d'une capacité de 50 mille mètres cubes d'eau par jour qui alimenteront Djerba et Zarsis, outre Médenine. Le ministre a, par ailleurs, annoncé le démarrage des travaux de la station de dessalement de l'eau de mer à Zarat (gouvernorat de Gabès) en 2016 qui devra entrer en exploitation en 2019 et qui couvrira les besoins des régions du sud-est en eau potable. Le ministère œuvre à trouver les financements nécessaires pour la réalisation de ce projet dont le coût est estimé à environ 189 millions de dinars. Par ailleurs, le responsable de la société centrale de l'équipement territorial (bureau de consultation), Néjib Saâdoun, a affirmé que l'approvisionnement des zones rurales en eau potable nécessite des investissements de l'ordre de 2,7 milliards de dinars, soit 170 millions de dinars par an. Intervenant lors de la réunion du conseil national de l'eau, il a souligné que plus de 222 mille habitants des zones rurales ne bénéficient pas de l'eau potable soit 6,1% du nombre total de la population rurale en Tunisie estimée à 3,658 millions d'habitants, selon les statistiques de 2013. Les participants ont examiné les moyens à même de mettre en place une stratégie nationale d'approvisionnement en eau potable dans le milieu rural, et de garantir la pérennité du système hydrique. La Sonede estime qu'il est difficile pour elle de prendre en charge seule la mise en place de cette stratégie dont le coût est important. Le directeur général du bureau de planification et des équilibres hydriques, Aberrazak Souissi, a, pour sa part, mis l'accent sur la nécessité de relier les zones rurales aux réseaux d'eau potable, outre les canaux d'assainissement afin de limiter la perte de l'eau et préserver les ressources hydriques contre la pollution et d'éviter ainsi les maladies et les épidémies. Pour Badr Abdessalem Elltaïf, responsable à l'Onas, cette structure ne peut à elle seule relier les différentes zones rurales aux réseaux d'assainissement en l'absence d'un cadre législatif et légal qui limite les interventions de l'Onas aux seules zones urbaines. Même dans ces zones urbaines, les interventions de l'Onas ne couvrent que 170 municipalités sur un total de 264, a-t-il encore souligné.