Des œuvres inédites spécialement conçues et inspirées par Mahrès. Les ateliers du Fiap de Mahrès, ayant pour thème «Sculpture publique, Mahrès crée son environnement», se poursuivent actuellement dans la sérénité et l'engouement total des artistes - sculpteurs. Aujourd'hui, la sculpture n'est plus une œuvre muséographique qui affirme des normes académiques de l'art et de l'expression artistique. Elle devient plus proche de la vie quotidienne et porte en elle des dimensions multi-sensorielles. Le mouvement... C'est ce qui permet à la sculpture d'avoir un rapport intime avec le public qui devient acteur et non plus un simple récepteur. Cette participation consiste en la réception active de l'œuvre. Actuellement, les jeunes créateurs s'emploient à réaliser de nouvelles recherches avec une variété de matériaux qui touchent plusieurs niveaux de perception. Parmi les sculpteurs rencontrés, l'artiste Younès El Ajmi (Tunisie). Il a entamé la réalisation de la sculpture d'un iguane à partir d'objets métalliques de récupération et dont le corps a été parsemé et recouvert de morceaux de roses de sable. «L'objectif de cette œuvre est de sensibiliser le large public quant à la nécessité de préserver ce reptile saharien et de le protéger de l'extermination». Cet artiste effectue actuellement des travaux d'entretien du robot géant haut de 22 m, implanté au parc des arts et qu'il a réalisé en 2001 (application d'une nouvelle couche de peinture et renforcement de la construction métallique) ainsi que des travaux d'entretien du cheval métallique haut de 8 m, réalisé en 2000 (nouvelle couche de peinture et installation d'un nouveau dispositif d'éclairage adéquat). A noter que cet artiste doué, humble et modeste, a participé aussi à cette session par une nouvelle œuvre sculpturale métallique exposée à la galerie des arts de feu Youssef Rekik, baptisée «sirène musicienne jouant à la harpe», et ce, à partir d'objets métalliques de récupération. A remarquer que cet artiste figure parmi la liste des sculpteurs qui seront honorés à la cérémonie de clôture prévue le 30 juillet. Rappelons que cet artiste a eu une formation dans le domaine de la sculpture robotique à Rome dans les années 80. Il a participé à plusieurs festivals d'arts plastiques notamment à Rio de Janeiro ( 1990), à Dubaï (2004 et 2005), à Hong-Kong (2006), à Strasbourg (2008)... Un autre sculpteur que nous avons rencontré lors de notre balade plastique, le sculpteur mauricien Dausoa Dhyaneswar en train de réaliser une sculpture semi-abstraite représentant une silhouette humaine à partir d'un assemblage de bois de récupération et de branches d'oliviers. Notons que cet artiste a participé à la fondation de l'école des beaux arts de l'île Maurice créée en 1976 et a participé à plusieurs festivals d'arts plastiques notamment en France (1981 et 1983)... Un peu plus loin, nous étions à la rencontre de Slah Ezzeddine (Tunisie) qui a réalisé une œuvre sculpturale métallique, un portrait défiguré d'un visage humain asymétrique et parsemé de fines baguettes de fils de fer superposés, offrant au contemplateur une libre lecture d'interprétation et une incitation à la méditation face à un relief fortement stratifié. Et on termine notre balade avec Mohsen Jeliti (Tunisie) qui a réalisé une sculpture métallique à formes géométriques imbriquées et formant un croisement de lignes circulaires.