La Tunisie ne pourrait pas remporter la lutte ouverte sur de multiples fronts, sans la conjugaison des efforts de toutes les forces vives et à leur tête la diplomatie, en tant que première ligne de défense de la Tunisie, de sa sécurité et de sa souveraineté et de son positionnement dans son environnement régional», a indiqué, hier, le chef du gouvernement, Habib Essid. Ouvrant la conférence annuelle des chefs de missions diplomatiques, permanentes et consulaires, sur le thème «L'exploitation des mécanismes de la diplomatie pour relever les défis sécurtaires et de développement», Essid a souligné l'importance du rôle de ces missions, lesquelles contribuent aux efforts nationaux visant à dépasser la conjoncture difficile par laquelle passe le pays, actuellement, et à mettre en échec tous les plans ciblant la souveraineté de l'Etat, ses institutions et son modèle de société ainsi qu'à relever les défis sécuritaires dont, à leur tête, le phénomène du terrorisme. «Etant donné l'importance du rôle de la diplomatie dans ce domaine, nous appellons à accorder une importance particulière à l'analyse des mutations rapides que vit la région arabe actuellement», a-t-il ajouté à cette conférence. Essid a également souligné l'importance d'intensifier la coopération et la collaboration avec les pays de voisinage et dans le cadre des structures régionales telles que l'Union du Maghreb Arabe. Projet de document stratégique De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Taïeb Baccouche, a relevé l'importance de la présence tunisienne au sein des organisations régionales et internationales, en tant que pilier important du renforcement des efforts nationaux sur les plans sécuritaire et de développement. «La formation d'une commission nationale permanente, au sein du ministère des Affaires étrangères, de détection des compétences s'inscrit dans ce cadre et a pour objectif d'évaluer cette présence et d'élaborer une stratégie nationale pour la renforcer», a-t-il fait remarquer. Il a précisé que cette commission a élaboré un projet de document stratégique pour appuyer la présence tunisienne au sein des organisations régionales et mondiales. La commission a élaboré deux projets, le premier concerne une banque de données sur la situation actuelle de la présence tunisienne et le deuxième concerne l'aspect prospectif pour renforcer cette présence. «Ce qui s'est produit, le 26 juin dernier à Sousse, est choquant et influence la situation économique du pays», a indiqué, d'autre part, Habib Essid. Il a souligné dans une déclaration à la presse, en marge des travaux de la conférence annuelle des chefs de missions diplomatiques permanentes et consulaires, qu'il ne faut pas compter seulement sur le secteur du tourisme qui, a-t-il précisé, ne fournit que 7% du PIB. «Toutes les vaines tentatives des organisations terroristes visant à déstabiliser le pays n'affecteront jamais notre détermination à défendre la patrie et à préserver sa sécurité», a affirmé Essid. Plusieurs secteurs économiques peuvent contribuer à l'essor économique du pays à condition d'avoir la volonté de travailler et de conjuguer les efforts pour réaliser l'élan économique escompté, a-t-il ajouté. «Nous comptons sur la représentation diplomatique pour consolider la présence de la Tunisie, à l'échelle internationale, et sur le rôle des ambassadeurs pour favoriser le soutien nécessaire permettant de combattre le terrorisme, qui devient un phénomène international, et pour véhiculer une image positive de la Tunisie et promouvoir le secteur économique», a-t-il dit. La conférence annuelle des chefs de missions diplomatiques permanentes et consulaires est organisée du 27 au 29 juillet 2015 sur le thème «l'exploitation des mécanismes de la diplomatie pour relever les défis sécuritaires et de développement».