Soyons clairs, nets, précis et brefs. Le journal La Presse et Lapressenews sont dans le collimateur de certaines parties. Une campagne bien ficelée est ourdie à leur encontre, y compris par des gens qui se sont librement exprimés sur ses colonnes. Motif : son soutien à la loi antiterroriste. Et c'est tout dire. Ces quatre phrases résumeraient notre article. Quelques précisions s'imposent. Le journal La Presse est un service public qui, depuis 2011, n'est inféodé à aucune partie, que ce soit l'Assemblée, le gouvernement, la présidence de la République, ou une quelconque composante de la société civile. Nous le percevons comme tel. Sa ligne éditoriale en est témoin. Toutes les sensibilités s'y expriment en toute liberté, à travers notamment sa page Opinions qui publie régulièrement des contributions de divers horizons. Les ONG et la société civile s'y expriment, elles aussi. Dans la diversité et en toute liberté. En démocratie, la souveraineté des institutions démocratiquement élues est de mise. Le gouvernement, le Parlement, la présidence de la République font souvent l'objet de nos critiques et de notre examen par le doute. Nos colonnes en sont témoins, régulièrement. Qu'une loi votée par l'écrasante majorité des députés ne plaise pas à certains, soit. Lutter démocratiquement pour son amendement est salutaire. De là à vouloir se substituer à la majorité démocratiquement élue par le libre choix des urnes, c'est l'arbitraire absolu. Un attentat à la démocratie. Nous ne considérons pas le terrorisme comme une libre opinion, mais bien plutôt comme un fléau à combattre. D'une manière appuyée. Sur nos colonnes, les propagandistes et chantres du terrorisme sont mis à nu. Avec engagement et force conviction. La société civile est un univers pluriel et pluraliste. Nul n'en a le monopole ou l'exclusivité. Il s'agit bien de sociétés civiles plutôt que d'une pensée unique. Que certaines ONG ou associations soient inféodées au terrorisme est un secret de Polichinelle. Le gouverneur de la Banque centrale, le gouvernement, des observateurs pointent du doigt le financement douteux de certaines associations. Tout le monde en convient. Elles se chiffrent par centaines. M. Kamel Jendoubi, ministre, en a parlé dans une conférence de presse pas plus tard qu'avant-hier. Le télescopage entre le terrorisme, la contrebande, le blanchiment d'argent sale et la nébuleuse du crime organisé est un fait patent. Des partis politiques, des associations et des sites sur les réseaux sociaux constituent des courroies de transmission du terrorisme. C'est un fait notoire. Ils ont tout fait pour enrayer l'adoption de la loi antiterroriste. De manœuvres frauduleuses et dilatoires en astuces légales et allégations mensongères, ils ont tout essayé. En vain. Le journal La Presse est résolument engagé dans la lutte antiterroriste. Et c'est à son honneur. N'en déplaise à ceux qui, pour divers motifs, n'ont de cesse de soutenir le terrorisme et de lui offrir les couverts idéologiques et pseudo-associatifs. Sans parler des bailleurs de fonds et financiers de haut vol. A bon entendeur...